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l'histoire

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 Ressources philosophiques | Dossier
 l'histoire

édition originale 30-03-2002
actualisée le 13-12-2008

Notion

Le mot histoire a, en français, plusieurs sens qu'il est important de bien différencier :

  • Au sens le plus général, l'histoire peut désigner la trame d'un récit, réel ou fictif, évoquant une suite chronologique d'événements. Cette "suite" est ordonnée, et, de cette façon, l'histoire témoigne d'une conscience qui ne se contente pas d'enregistrer passivement des "faits" isolés, puisqu'elle les organise sous forme de récit. Cette remarque vaut pour le travail de reconstitution opéré par l'historien, mais aussi déjà pour la conscience mythique (un mythe est en effet un récit, et en ce sens, "raconte une histoire"), et même pour l'oeuvre du dramaturge ou du cinéaste, dans la mesure où une "histoire" structure la pièce de théâtre ou le film.

  • Toutefois, même si l'artiste est animé par un certain souci de vérité - ou, du moins, de vraisemblance, il est évident que son oeuvre est une fiction : il sait bien (et tout le monde sait bien) qu'il conte une histoire, et non pas l'histoire. On en dira autant du mythe, dont on s'accordera à reconnaître qu'il n'est pas un récit historique, même si l'on reconnaît qu'il est capable, à sa façon, de nous révéler une certaine vérité (sur l'ordre du monde, sur la nature humaine, sur la destinée de l'homme dans le monde, etc.). En effet, de façon plus précise, l'histoire désigne :

    1. Le déroulement et l'enchaînement réels des événements. L'histoire désigne donc la réalité historique : elle est le réel lui-même considéré sous l'angle du temps. Toutefois, une première remarque s'impose : on ne parle de l'histoire de l'univers (ou : de la terre, ou de la vie, ou encore des chaînes montagneuses...) que par analogie avec l'histoire au sens strict, laquelle ne concerne que l'homme. L'expression histoire naturelle (qui d'ailleurs a tendance à être délaissée) ne doit pas, en effet, nous induire en erreur, car "l'histoire de l'univers", par exemple, est l'objet de la physique (plus précisément : de la cosmologie), et "l'histoire de la vie" - autre exemple - est l'objet de la biologie : à proprement parler, il n'y a rien d'historique dans "l'histoire" de la matière, même dans "l'histoire" des êtres vivants (= la phylogénèse). En ce sens, donc seul l'homme a une histoire : l'homme individuel (= vous, moi...), ou bien telle ou telle société (= une nation, par exemple la vôtre...), et même l'humanité tout entière.

    2. Une deuxième remarque permet de découvrir une autre définition importante de l'histoire : en effet, l'histoire entendue comme réalité historique est l'objet de... l'histoire ! En d'autres termes, l'histoire, en ce sens 2., est l'étude de l'histoire, au sens 1. Il faut remarquer que cette "curiosité" linguistique, qui fait que le même mot est employé pour désigner à la fois une connaissance (= une discipline, une science) ET son objet (= la réalité étudiée par cette connaissance), se retrouve dans au moins deux autres cas, qui, d'ailleurs, concernent également l'homme : l'économie et la psychologie. Le mot économie, en effet, désigne tantôt la connaissance des phénomènes économiques (on se demandera, par exemple, si l'économie est une science...), tantôt ces phénomènes économiques eux-mêmes (on dira par exemple que l'économie "va bien", ce qui, bien sûr, ne concerne pas du tout la bonne santé des sciences économiques !). De même, la psychologie est une science (= la science des faits psychiques), mais on parle aussi de la psychologie d'un homme (ou d'un personnage de roman), en désignant par là sa façon de penser, de réagir...
      Entendue en ce sens 2., l'histoire est une science, ou, du moins, une connaissance qui se veut véridique, par opposition, notamment, au discours mythique.

Ce sont principalement ces deux sens qu'il faut savoir distinguer... ce qui ne veut pas dire, nécessairement, séparer : en effet, l'homme est cet être qui a une histoire, mais c'est peut-être parce qu'il le sait, parce qu'il est capable de faire retour sur son passé, de le mettre en relation avec son présent, et de se projeter dans l'avenir.

A ce sujet, il faut remarquer que la connaissance historique (= celle de l'historien, c'est-à-dire l'histoire au sens 2.) ne porte que sur le passé des hommes : alors que l'astronomie est capable de prédire des phénomènes (par exemple les marées océaniques, ou encore les trajectoires planétaires, les éclipses...), aucun historien, ne peut déterminer aujourd'hui ce qui se passera demain en France, en Chine ou en Palestine. Cette remarque permet de souligner que si l'histoire au sens 1. peut désigner le réel en totalité sous l'angle du temps, elle ne peut, au sens 2., que s'occuper d'une partie du réel : l'histoire, comme étude / connaissance / science, ne porte en effet que sur le passé des hommes, - jamais sur son avenir, car l'historien n'est pas prophète, et la question de savoir si l'historien peut se donner comme objet le présent doit elle-même faire débat.

Enfin, pour être complet, il faut noter que la deuxième moitié du XIXe s. a attesté l'existence de civilisations très anciennes, dites préhistoriques : n'ayant laissé aucun témoignage écrit, la préhistoire désigne ainsi cette longue période précédant l'histoire. Et bien sûr, comme l'histoire, la préhistoire, désigne aussi une science : la science du plus lointain passé des hommes (à ne pas confondre avec la paléontologie, science naturelle qui porte sur les ancêtres des êtres vivants actuels, qu'ils soient ou non humains).

Etymologie Histoire vient du latin historia, directement tiré du grec (historia), "enquête", "recherche" (d'informations, de témoignages), "investigation", "exploration". Histor désigne ainsi celui qui a mené à bien sa recherche, et nomme donc "celui qui a vu", "celui qui sait". On attribue trationnellement au grec Hérodote le mérite d'avoir, le premier, utilisé le mot historia dans le sens d'enquête sur le passé des hommes.

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Medias

Video conférence
Académie des Sciences Morales et Politiques, 2005 - format
La fin de l'histoire  visionner ( ADSL recommandé ) . . . 47'56"
en compagnie de Bernard BOURGEOIS
Source : site vidéo de l'académie des sciences morales et politiques (asmp)
URL : http://www.asmp-video.fr/seances/histoire/bourgeois.htm

Video conférence
coll. ABCDaire, Editions M-EDITER, 2005 - format
L'idéologie visionner ( ADSL recommandé ) . . . 8'22"
en compagnie de Yvon QUINIOU
Source : Site Philosophie de l'Académie de Nantes
URL : http://www.ac-nantes.fr/peda/disc/philo


Encyclopédie
     WIKIPEDIA


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