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une introduction à
la philosophie
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philosophie - théorie - pensée - raison - vérité - compréhension - synthèse - sens - essence - intelligibilité - concept - abstraction - système - totalisation - métaphysique - connaissance - science - savoir absolu - dogmatisme - universel / singulier - subjectivité - existence - mythe - foi - religion -
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 une introduction à la philosophie (2)

édition originale 07-09-2003
actualisée le 23-05-2005

Repères 1. La philosophie comme QUESTIONNEMENT CRITIQUE

Une philosophie n'est pas une opinion, mais, au contraire, une pensée ayant entrepris un dépassement de l'opinion... ( lire la suite )

=> 2. La philosophie comme EFFORT DE COMPREHENSION

La philosophie, toutefois, ne saurait se réduire à une activité purement critique, négative. La critique, en effet, n'est pas une fin en soi : ce que vise la philosophie, c'est à comprendre le monde, et la situation de l'homme dans le monde.

qu'est-ce que comprendre ?

Comprendre, c'est saisir le sens. Toute philosophie se présente donc comme une interprétation du monde et de l'homme. Mais comprendre signifie aussi, littéralement, "saisir ensemble" (sens du latin com-prehendere), embrasser la totalité d'un ensemble par la pensée : toute philosophie est ainsi animée du souci de constituer une vision d'ensemble capable de rendre compte de la totalité du réel. A ce sujet, on remarquera que si les sciences tendent à à analyser la réalité, c'est-à-dire à la découper, isolant ainsi les phénomènes les uns des autres pour les expliquer, la philosophie, au contraire, s'efforce d'opérer une synthèse.

la raison

De ce point de vue, la philosophie peut donc paraître plus proche de la religion que de la science : comme elle, en effet, elle entend proposer une clé permettant de saisir le réel en totalité. Toutefois, elle oppose la raison (en grec : logos) à la foi, la rationalité du discours (logos) au récit mythique (mythos) : ainsi, pour rendre compte de l'ordre du monde, les philosophes présocratiques (Thalès, Anaximandre, Héraclite, Empédocle...) font-ils appel à des principes naturels élémentaires (le feu, la terre, l'air, l'eau) plutôt qu'aux actions des dieux. Pour ces philosophes, déjà, il doit être possible de comprendre le réel sans rien emprunter à la mythologie religieuse. Celle-ci, en effet, nous représente les dieux comme s'ils étaient humains. Pourtant :

"Si les boeufs [et] les chevaux [...] avaient aussi des mains, et si avec ces mains ils savaient dessiner, et savaient modeler les oeuvres qu'avec art seuls les hommes façonnent, les chevaux forgeraient des dieux chevalins, et les boeufs donneraient aux dieux forme bovine." (Xénophane).

Cet anthropomorphisme doit être sévèrement critiqué, et on doit lui substituer une vision rationnelle dans laquelle les dieux n'interviennent plus, ou, du moins, plus à la manière des hommes.

la philosophie comme système

Une philosophie est donc une synthèse compréhensive rationnelle. Et il faut comprendre que cette ambition implique une conception unitaire du réel reposant sur UNE idée (une seule suffit) centrale. C'est cette exigence qui rend compte du caractère systématique des grandes philosophies : une grande philosophie, en effet, est, d'une façon ou d'une autre, un système conceptuel permettant de comprendre le monde.

Pourtant, certains philosophes ont critiqué cette ambition, la jugeant rigide et abstraite : le réel, n'est-ce pas d'abord la vie, sans cesse changeante (Bergson), et tout système prétendant rendre compte de l'existence n'est-il pas lui-même le système d'un existant (Kierkegaard) ? Le "réel concret", n'est-ce pas d'abord l'être singulier - c'est-à-dire le sujet : "la subjectivité c'est la vérité" (Kierkegaard).

En un sens, donc, il y a donc bien deux sortes de philosophies : celles qui voient la vérité dans l'universel, et qui, par suite, se constituent comme systèmes, - et celles qui revendiquent une place pour l'individuel, pour la singularité, notamment celle du sujet existant. Par exemple, Platon et Hegel sont des philosophes de l'universel : pour le premier, les choses singulières ne sont que les images des essences - ou Idées - universelles ; pour le second, le réel est réalisation de la Raison. Les deux philosophes, à des siècles de distance, entendent fonder une savoir absolu. Au contraire, des philosophes comme Pascal ou Kierkegaard mettent l'accent sur l'individuel, sur l'expérience singulière irréductible au concept qui enferme toute réalité dans l'abstraction .

Toutefois, même quand un philosophe refuse "d'enfermer le réel dans un système", même quand il voit dans l'exigence d'intelligibilité totale une négation de la réalité existentielle, toujours singulière, il reste cette ambition de comprendre de façon synthétique la vie, l'existence, la subjectivité.

3. La philosophie comme ART DE VIVRE

L'étymologie l'indique : le philosophe est l'ami de la sagesse... ( lire la suite )

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