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 Ressources philosophiques | Article Wikipédia
 l'art

édition originale 05-08-2004
actualisée le 12-06-2006

Encyclopédie
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l\'art

Le mot art vient du latin ars (habileté, métier, connaissance technique). Le terme grec équivalent, techne (te???), a évolué en sens contraire, ne conservant que le sens de technique. On retrouve ici la classique évolution littéraire des racines latines et scientifique des racines grecques.

Sommaire

Quatre définitions possibles

  1. Dans son sens premier, peu utilisé dans le langage courant, l'art se définit comme une pratique qui met en œuvre l'application de connaissances et d'un savoir-faire en vue d'un objectif. La compréhension du mot artisan rejoint cette définition initiale du mot: l'artisan pratique l'art au sein du métier en utilisant son habileté. L'art, dans ce sens premier, a pour synonyme technique et science appliquée, termes plus largement utilisé. Toutefois, ce sens du mot art, associé à technique, est toujours présent dans certaines expressions telles que «l'art de la médecine», ou «les sept arts libéraux».
  2. Dans son sens moderne, le plus couramment utilisé, l'art est considéré comme une pratique en vue de la production d'œuvres susceptibles d'exprimer un idéal moral, métaphysique et esthétique. Les six arts traditionnels (architecture, sculpture, peinture, musique, gravure, dessin) correspondent à cette définition.
  3. Ce n'est que tardivemenent, principalement suite à l'arrivée de nouveaux courants artistiques, tels que le romantisme, le symbolisme et l'expressionnisme, ainsi que par l'invention de nouveaux médiums (photographie, cinéma, informatique) que l'art est considéré comme l'expression et la communication d'émotions et de sentiments au moyen de divers médiums.
  4. On peut aussi voir l'art comme simplement ce qui s'expose (viandes, excréments, cadavres, peintures, prostitués, etc.). Cette définition, sujette à controverses, correspond à l'éclatement des courants postmodernes les plus fous et improbables de ces dernières décennies où l'on remis en question le concept d'esthétisme.

C'est aux définitions deux et trois que correspond le mot artiste. L'application du titre d'artiste à la quatrième définition pose problème puisqu'elle fait en sorte que toute personne qui expose quoi que ce soit pourrait être considérée comme un artiste.

L'art: une forme d'interaction et d'échange

Aujourd'hui, l’art établit une relation qui permet d’englober dans une même interaction, dans un même échange, une œuvre, son créateur et le récepteur, le destinataire de cette œuvre (spectateur, auditeur …). Les différentes formes que peuvent revêtir cette médiation concrétisent certaines relations entre l’homme et la “nature”, c’est-à-dire entre un esprit humain et son environnement. Une pensée à la fois consciente et inconsciente, individuelle et collective, un esprit libre et imaginatif communique avec le monde extérieur. Hegel, dans son Esthétique, a tenté de définir la transcendance de cette relation en posant a priori, que : “Le beau artistique est plus élevé que le beau dans la nature [puisqu’il] dégage des formes illusoires et mensongères de ce monde imparfait et instable la vérité contenue dans les apparences, pour la doter d’une réalité plus haute créée par l’esprit lui-même.” Chercher la vérité derrière l’apparence. Peut-on envisager finalité plus captivante ? L’art devient alors le prolongement de l’action. Cette philosophie de l’action, développée notamment par Hanna Arendt, émerge quand le geste artistique devient l’expérience d’une relation particulière. Aussi l’art ne cherche pas à imiter ou à reproduire, mais à traduire une réalité métasensible. Il peut alors faire poindre le spirituel dans le champ de l’expérience commune.

Art et esthétique

Si la notion de "beau" artistique qui a dominé l'histoire de l'art depuis Platon jusqu'à Hegel a perdu aujourd'hui de sa consistance, l’art cherche néanmoins toujours à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme. Ce faisant, l’immanent point derrière le permanent. L'artiste essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création. Dans ce sens tourné vers l'esthétique, l'art est une représentation particulière, personnelle, de la nature (entre physique et métaphysique), d'un sentiment, du sacré ... mais aussi, tout simplement d'un inconscient surgit spontanément.

Art et sacré

Une des premières formes de représentation, l'art rupestre (époque préhistorique) était, pense-t-on, à la fois la représentation icônique d'animaux, mais possédait aussi, une dimension magique, voire sacrée, censée, aider l'homme à prendre un pouvoir qui le dépasse. Dès lors, l'art transcende la réalité, et détruit la monotonie du quotidien. L'art semble donc apparaître dès l'aube de l'humanité : il dépose la représentation sur les parois des cavernes, il sacralise les événements, et aide l'homme à survivre, en transcendant la pensée.

Art et représentation

Les différentes formes d’art concrétisent donc toute forme de médiations : médiations entre l’homme et la nature, entre l’homme et ses semblables, voire entre l'homme et Dieu ou toute forme de sacré. Ces médiations artistiques dépassent et transcendent tous les problèmes de la connaissance du monde. L’étude des phénomènes physiques et l’évolution des technologies y jouent alors un rôle important, puisqu’elles influencent souvent les outils de création. Une expérimentation artistique, parallèle à l’expérimentation scientifique, vient ainsi fonder l’élaboration d’une nouvelle esthétique, soutenue par la place croissante des techniques dans la vie quotidienne. L'art pourrait donc servir à reproduire les concepts éternels que l'homme a conçu par le moyen de la contemplation. L'origine de l'art provient alors de la connaissance des idées et des choses, et transcende cette connaissance pour la présenter autrement, devenant de ce fait représentation. Un des buts de l'art serait donc de communiquer la connaissance profonde acquise non seulement par les sens, mais aussi par l'esprit. Un art de l'imitation serait très loin du vrai, et il est permis de douter que l'œuvre puisse être aussi belle que la chose réelle, car elle n'en saisira jamais qu'une toute petite partie. L'imitation de la nature ne traduira jamais son niveau de beauté, cependant que la représentation artistique dévoile un absolu, une vérité de notre espace naturel propre à l'artiste, et inimitable puisque personnelle.

Histoire et évolution de l'art

Au Moyen Âge, la musique conservait un statut scientifique (quadrivium), tandis que l'architecture, l'art des bâtisseurs de cathédrales, et la peinture, représentations des icônes, étaient principalement dévolus à la religion ; mais très vite la vie sociale y fut insérée, et le portrait vint s'immiscer pour extrapoler les formes de l'art vers des formes de représentation de la vie sociale, en le réservant à des personnages importants (cf les théories sociologiques de Max Weber). Depuis, art et société sont très liés. L'artiste s'intègre dans des mouvements sociaux, les accompagne, et survit grâce aux bon vouloir des riches et des puissants.

Naissance de l'esthétique

À partir du XVIIIe siècle, l'art tend à devenir l'ensemble des activités humaines consacrées à la production du beau, l'ensemble des représentations qui expriment la beauté de la nature, la beauté des personnages, mais révélant aussi la part de transcendance de chacune de ces représentation de la réalité. C’est en effet à partir du milieu du XVIIIe siècle (Esthétique d’Alexandre Baumgarten, 1750) que se dessine une science autonome de l'art, qui va plus loin que le foisonnement de la représentation, encourageant une réflexion sur le beau et sur la valeur des représentations artistiques. Cette science de l'esthétique, une des disciplines de la philosophie, atteint son plein apogée chez les philosophes de l’esprit des lumières et dans les révolutions phénoménologiques de Kant puis de Hegel.

-- Kant estime qu'une œuvre d'art doit fournir un objet sensible, qu'il soit lui-même beau ou laid importe peu au final : « la beauté artistique est la belle représentation d'une chose et non la représentation d'une belle chose ». Cette représentation est selon lui le résultat du libre jeu de nos facultés cognitives.

-- Hegel, quant à lui, estime que le but de l'art est de rendre accessible à l'intuition l'esprit universel. Il s'agit pour lui de prendre conscience du développement de l'idée universelle et de lui donner une réalité en les retranscrivant sous forme d'œuvre d'art. La contemplation de l'œuvre, et donc de l'incarnation de l'esprit absolu, s'offre ainsi à l'intuition sensible de l'homme.

Proche de Hegel sur certains points, le romantisme ne voit plus la représentation de la beauté seulement comme une empreinte ; il fonde ce qui deviendra une interprétation subjective de l’art, interprétation confrontée à toutes les strates de la société.

Pour Friedrich Nietzsche, « l'art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous même tolérables aux autres et agréables si possible ». Car, si l'œuvre doit exprimer de la beauté, est-elle pour autant belle à tous les regards ? Ces limitations, associées à la vue esthétique de l'autre, imposent une forme de civilité qui peut nous modérer dans notre expression artistique.

Imitation et représentation

Mais cette production n'est pas obligatoirement de nature volontaire. Contrairement aux autres productions humaines, l'acte de création se situe le plus souvent hors du champ de la conscience. Il nous permet d'accéder à une communication du spirituel, de l'intemporel, de l'universel. Nietzsche pense également que l'art doit servir à masquer ou à embellir tout ce qui est laid dans la nature humaine. Pourtant, aujourd'hui, certains arts plus modernes, tel le cinéma, ne cherchent pas tant à embellir la nature humaine, qu'à mettre en évidence toute sa noirceur dans l'espoir peut être d'en extraire les graines de l'incompréhension et de l'intolérance. Le cinéma, en limite de l'art, donne à voir des crédibilités quotidiennes, qui mettent à jour, comme le roman, mais en plus restreint, une expérience humaine que nous ne saurions découvrir autrement (reportage=performance?).

Cette logique conduit l’art vers une nécessité, vécue de l’intérieur par l'artiste. La musique, plus que “l’art d’organiser les sons” reflète l’expression d’une entité sonore “autre”, d’une forme irréelle et non conceptualisable de la communication ; elle est une imagination totale, qui réunit à la fois de nouvelles représentations et une conception neuve de leur construction. Comme les autres arts, elle exprime le rationnel et l'irrationnel, mais en s'écartant du mythe ou de la magie. Tous les processus créatifs opèrent, par l’esprit même qui les guide, une catharsis qui garantit un dépassement des limites posées à la connaissance du monde. La symbiose sensorielle qui nourrit l’action créatrice n’est que la forme élémentaire de la représentation qui infère l’imaginaire.

En tant qu’approche différente, plus tournée vers l’esprit que vers la pensée, l’art doit inéluctablement déboucher sur le prolongement de l’œuvre d’une nature dominatrice et confinée à des transformations évolutionnistes. Tentant de s’affranchir de ces limites de la pensée humaine l’art retrouve la substance spirituelle, quasi mystique, quasi magique, de la création. Cette volonté d’apaiser notre soif de connaissance n’est pas obligatoirement malsaine. Mythe et magie ne sont pas foncièrement des échappatoires aux manques de rationalité des événements qui nous entourent, même s’ils sont, pour certains, des aveux de faiblesse, des limitations transfigurées. Ils peuvent parfois marquer aussi la recherche d’une spiritualité absente. L’art en revanche est lui toujours une nécessité d’exprimer le monde de cette façon-là. Il ne cherche pas à remplacer la réalité par une autre entité de meilleure consistance ; il ne cherche pas non plus à transgresser des limites inhérentes à notre nature, mais il cherche à les transcender. L’art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme. Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent. Il essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création. L'objet de l'art pourrait donc reposer sur la mise en communication de nos sens, de notre conscience et de notre esprit, avec les choses et les autres êtres vivants qui nous entourent, sans pour autant les représenter à l'identique. Pour Tolstoï en effet, « l'art est l'activité humaine par laquelle une personne peut, volontairement, et au moyen de signes extérieurs, communiquer à d'autres les sensations et les sentiments qu'elle éprouve elle-même ». Il peut n'être pas nécessaire que cette communication avec l'extérieur soit immédiate. Bergson estime que si cette communication entre notre conscience et la réalité était possible, « nous serions tous des artistes car notre âme vibrerait alors continuellement à l'unisson de la nature ». L'œuvre artistique représente la réalité, auquel cas il s'agit plus que d'une imitation, mais il cherche surtout à représenter l'essence d'un principe.

Art contemporain

C'est dans cet esprit que l'art contemporain, en se détournant des représentations, a voulu exprimer les outils de connaissance, les principes propres à l'art. Ce détournement de la fonction de l'art relève alors d'une appropriation des outils pour construire une autre forme de communication, toujours proche du monde sensible, mais empreinte d'une logique non formelle.

Le peintre Dubuffet, théoricien de l’art brut qui travailla la matière pour en dégager l’essence même de l’œuvre d’art, écrivait : «L’art doit naître du matériau et de l’outil et doit garder la trace de la lutte de l’outil avec le matériau. L’homme doit parler mais l’outil aussi et le matériau aussi.»

Toute la complexité de l'art est qu'il cherche à correspondre à la création d'une œuvre singulière, susceptible d'éveiller l'attention. La nouveauté, l'innovation, dans le fond comme dans la forme, sont les moteurs de l'évolution. La créativité de l'artiste ne peut être bridée par les règles de convenance, de politesse, de mode d'exposition imposées de l'extérieur (hier par les traités, aujourd'hui par les acteurs du marché de l'art). Dans cet état de fait, l'art financé par la société est probablement un art qui ne peut exprimer entièrement sa générosité, du fait même qu'il soit acheté par quelques initiés.

«L'art est une recherche permanente de l'expression humaine primordiale. Le beau traduit une idée d'une œuvre qui dépasse l'homme. Tant que notre ignorance nous cache la totalité de ce qui se fait, se montre et se pratique, nous sommes candides et le beau est une fleur. Lorsque l'artiste s'exprime dans le sens de voir autrement ce qui paraît, il aide à progresser dans notre compréhension réciproque de l'autre.» AkoZ (http://akozoom.free.fr/atut1/?cid=1&g=7)

«L’Art est tour à tour, la réalité extérieure, la réalité plastique et la réalité intérieure». René Huyghe.


Les six arts traditionnels…

…et leurs ajouts modernes

Mouvements artistiques

Les œuvres fondamentales

Peintures

Voir aussi : les Chefs-d'œuvre de la peinture

Sculptures

Voir aussi


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Liens extérieurs

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Art »

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