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La messagerie de Philia COURRIER édition originale 16-03-2003 actualisée le 12-05-2008 |
La politesse... 26/01/2004 |
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De Christelle, élève en hypokhâgne en Alsace : "Bonjour. Je dois dire que votre site est très bien fait, et que le fait de mettre des extraits en ligne me paraît être chose utile pour les étudiants. En effet, il est bien plus fructueux de lire un texte de première main, plutôt que de lire un résumé biaisé dans un "SOS BAC". Je suis en train de plancher sur le sujet suivant : la politesse. Je me permets de vous demander un peu de votre temps pour me donner votre avis sur mon début de réflexion, et d'avance vous remercie chaleureusement. J'ai pensé débuter ma réflexion sur l'idée courante selon laquelle la politesse n'est qu'un façade, "elle fait paraître l'homme au dehors comme il devrait être intérieurement" (La Bruyère), elle n'est qu'hypocrisie, une manière de feindre le respect, et donc condamnable. On peut en effet insulter quelqu'un tout en restant poli, la politesse n'est donc pas une bonté, ou une vertu. Pourtant, il semble évident que la politesse est nécessaire pour permettre aux hommes de vivre ensemble, un ensemble de règles qui régulent la vie en société. En ce sens, la politesse est imposée par la vie en communauté. Pourtant, la politesse n'est-elle pas naturelle ? Il faut ici distinguer plusieurs politesses, comme le fait Bergson, dans son Discours sur la politesse. En effet, si la politesse = un ensemble de règles de civilité, le sauvage peut se dire plus poli que nous. La politesse mondaine reste un talent. La vertu réside dans la politesse de coeur qui consiste à ménager la sensibilité des autres hommes et faire qu'ils soient contents d'eux et de nous, ce qui suppose une connaissance approfondie du coeur humain. Elle s'acquiert non pas par l'éducation, mais suppose une expérience de la vie, le spectacle de la souffrance morale, qui amène douceur, bienveillance et pitié. Cette souplesse de l'esprit est le propre du sens de l'humanité, selon l'expression de KANT. Il s'agit de comprendre les subtilités des amours propres. Voilà jusqu'où s'est portée ma réflexion jusqu'à présent. Il serait très aimable à vous de me donner votre avis (si possible rapidement). Je suis bien entendue ouverte à toute suggestion méthodologique, ou de références ou matière philosophique.[...]". |
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=> 31/01/04 : Bonjour Christelle et merci pour vos encouragements. Concernant votre sujet, la politesse, je crois surtout que vous m'écrivez pour vous rassurer, car en fait je n'aurais pas fait mieux (c'est dire !)... Sérieusement - et très sincèrement, la démarche que vous m'indiquez me paraît excellente. Qu'ajouter à ce que vous écrivez ? Juste quelques éléments (en vrac...), qui peut-être n'y ajouteront que peu de choses :
Je m'arrête là, car j'ai encore à faire, et aussi parce que, comme dit Anatole France, "la première politesse de l'écrivain est d'être bref"... Je me demande si je vous ai été de quelque utilité. En l'espérant, du moins, je vous souhaite bon courage et vous adresse, chère Christelle, toutes mes... |
-: Amitiés :- P h i l i a.
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