Chargement en cours . . . 
COURRIER

 télécharger / imprimer la page...
page précédente...
dossiers, lexiques, textes, ...
la dissertation, le commentaire...
mises à jour, projets...
moteurs de recherche...
Philia [accueil]
   Mots clés :
Moteur actif Cléphi  
courrier - contacter - Philia -
Vous êtes ici :

 La messagerie de Philia
 COURRIER

édition originale 16-03-2003
actualisée le 12-05-2008

En ce qui concerne les sciences, est-il nécessaire de tout démontrer ?...
01/03/2006

D'Adrien3 le16/04/2006 : "Bonjour. J'ai un sujet de dissertation à rendre pour le 25 avril : En ce qui concerne les sciences, est-il nécessaire de tout démontrer ? Je n'ai pas trop d'idées, mais je pense montrer que la science se base sur la démonstration pour montrer ensuite qu'on ne peut pas tout démontrer. Qu'en pensez -vous ?"

=> 25/04 : Bonjour Adrien. Je vous réponds brièvement et peut-être bien trop tard. J'en suis désolé.

La question fixe le cadre suivant : "en ce qui concerne les sciences". A ce propos, vous écrivez, dans votre message : "la science". Vous aurez probablement à vous demander si les sciences sont toutes démonstratives, ou si toutes le sont de la même façon. Par exemple, personne ne conteste le caractère démonstratif de la démarche mathématique. On peut, en revanche, s'interroger sur l'existence de démonstrations en biologie, ou, a fortiori, en histoire. => Qu'est-ce donc au juste qu'une démonstration ?

A noter aussi : la formulation "est-il nécessaire", qui peut être assez trompeuse. Vous l'avez semble-t-il compris, puisque vous suggérez qu' "on ne peut pas tout démontrer" : en effet, on peut regretter qu'il soit impossible de tout démontrer en science, parce qu'il peut d'abord sembler qu'il est nécessaire de tout démontrer. Et, en ce sens, votre plan d'ensemble paraît correct !

Toutefois, il demanderait (...évidemment) à être précisé : (1) Qu'est-ce qui ne peut être démontré dans les sciences, et qu'est-ce qui, en revanche, peut et doit l'être ? (2) Les propositions scientifiques qui n'ont pas à être démontrées sont-elles des propositions évidentes, ou bien des propositions arbitraires ? Dans la première hypothèse, on comprend qu'il ne soit pas nécessaire de les démontrer dans la mesure où elles nous apparaissent immédiatement vraies (voyez l'étymologie du mot évidence) ; dans la seconde, ces propositions sont admises dans un certain cadre conceptuel, sans que l'on puisse être assuré qu'elles sont vraies.

Les réponses à ces deux questions vous permettraient alors peut-être d'envisager une partie III : car si les sciences ne sont pas entièrement démontrables, perdent-elles pour autant en validité ? Et c'est sans doute à ce stade qu'il faudrait distinguer les mathématiques des autres sciences, qui doivent impérativement faire leurs preuves en recourant à l'expérience, même si certains énoncés, à proprement parler théoriques, restent provisoirement indémontrés. En effet, la liberté du mathématicien est bien plus grande que celle du physicien ou du biologiste : les mathématiciens modernes admettent qu'il est possible d'admettre une grande variété de postulats (<= du latin postulare, demander [d'admettre]). Mais justement, les mathématiques sont des sciences formelles, non des sciences expérimentales... Il faudrait donc reconnaître qu'il y a d'autres moyens d'accéder au vrai que la démonstration, sauf en mathématiques, et encore... puisque en mathématiques mêmes, certains énoncés sont indémontrables.

Bon courage, et donnez de vos nouvelles. Avec mes...


-: Amitiés :- P h i l i a.

Référence du message : ID 098

 messages et formulaire...
 précédent... |      Lire      |  suivant...
| Intervenir |
 intervenir...



Moteur actif : Cléphi

changer le moteur =>  Cléphi  | Zoom | X-Recherche | aide

 remonter



            


 - Contrat Creative Commons (certains droits réservés) -



- Encyclopédie -