la copie de
PLATON
Maintenant, repris-je, représente-toi notre nature selon qu'elle est ou qu'elle n'est pas éclairée par l'éducation
Je vois cela, dit-il.
Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des ustensiles de toute sorte, qui dépassent la hauteur du mur, et des figures d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, de toutes sortes de formes ; et naturellement, parmi ces porteurs qui défilent, les uns parlent, les autres ne disent rien.
Voilà, dit-il, un étrange tableau et d'étranges prisonniers !
Ils nous ressemblent, répondis-je. Et d'abord penses-tu que dans cette situation ils aient vu d'eux-mêmes et de leurs voisins autre chose que les ombres projetées par le feu sur la partie de la caverne qui leur fait face ?
Peut-il en être autrement, dit-il, s'ils sont contraints toute leur vie de rester la tête immobile ?
Et des objets qui défilent, n'en est-il pas de même ?
Sans contredit.
Dès lors, s'ils pouvaient s'entretenir entre eux, ne penses-tu pas qu'ils croiraient nommer les objets réels eux-mêmes, en nommant les ombres qu'ils verraient ?
Nécessairement.
Et s'il y avait aussi un écho qui renvoyât les sons du fond de la prison toutes les fois qu'un des passants viendrait à parler, crois-tu qu'ils ne prendraient pas sa voix pour celle de l'ombre qui défilerait ?
Si, par Zeus, dit-il.
Il est indubitable
C'est de toute nécessité, dit-il.
Moteur actif : Cléphi changer le moteur => Cléphi | Zoom | X-Recherche | aide