la copie de
HERACLITE
UN FEU ETERNELLEMENT VIVANT S'ALLUMANT ET S'ETEIGNANT PAR MESURE...
On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve. (fr. 91)
Nous nous baignons et nous ne nous baignons pas dans le même fleuve. (fr. 12)
Nous entrons et nous n'entrons pas dans les mêmes fleuves, nous sommes et ne sommes pas. (fr. 49a)
Le froid devient chaud, et le chaud devient froid ; l'humide se sèche, et ce qui est désséché devient humide. (fr. 126)
Le Soleil est chaque jour nouveau. (fr. 6)
Contre le feu se changent toutes choses et contre toutes choses le feu, comme les biens contre l'or et l'or contre les biens. (fr. 90)
Ce monde n'a été fait par aucun des dieux ni par aucun des hommes ; il a toujours été et sera toujours feu éternellement vivant, s'allumant par mesure et s'éteignant par mesure. (fr. 30)
Le feu est manque et excès. (fr. 65)
...FAIT DE TOUTE CHOSE UNE SEULE ET D'UNE SEULE TOUTES...
C'est la maladie qui rend la santé douce et bonne ; c'est la faim qui, de même, fait désirer la satiété, et, de même encore la fatigue le repos. (fr. 111)
S'il n'y avait pas d'injustice, on ignorerait jusqu'au nom de la justice. (fr. 23)
Sans l'espérance, vous ne trouverez pas l'inespéré, qui est introuvable et inaccessible. (fr. 18)
Dieu est jour et nuit, hiver et été, guerre et paix, faim et satiété. Il se change tout comme le feu, quand on y mêle des parfums ; alors on le nomme comme le feu, quand il est mélangé d'aromates, suivant le parfum de chacun d'eux. (fr. 67)
La foule a pour maître Hésiode ; elle prend pour le plus grand savant celui qui ne distingue pas entre le jour et la nuit ; car c'est une même chose. (fr. 57)
Dans la circonférence d'un cercle, le commencement et la fin se confondent. (fr. 103)
Le chemin vers le haut et le chemin vers le bas c'est un seul et même chemin. (fr. 60)
Unions des entiers et des non-entiers, convergence, divergence, concert ou désaccord des voix ; enfin, de toute chose une seule, et d'une seule, toutes. (fr. 10)
Les immortels sont mortels et les mortels immortels ; la vie des uns est la mort des autres, la mort des uns, la vie des autres. (fr. 62)
C'est le même en nous, d'être ce qui est vivant et d'être ce qui est mort, d'être éveillé ou endormi, jeune ou vieux ; car, par le changement, ceci est cela, et par le changement, cela est à son tour ceci. (fr. 88)
Les hommes ne comprennent pas comment ce qui varie et lutte avec soi-même peut s'accorder. L'harmonie du monde est une harmonie de tensions opposées, comme celle de l'arc et de la lyre. (fr. 51)
Un breuvage s'altère si on ne l'agite pas. (fr. 125)
Ce qui est contraire s'assemble ; ce qui diffère engendre la plus belle harmonie ; tout se fait par discorde. (fr. 8)
Le plus bel ordre est tel un tas d'ordures assemblées au hasard. (fr. 124)
...CAR LE CONFLIT EST LE PERE DE TOUTES CHOSES.
Il faut savoir que la guerre est commune à tout, la justice discorde, et que tout se fait et se défait par discorde. (fr. 80)
Le conflit est père de toutes choses, de toutes le roi. (fr. 54)
HERACLITE d'Ephèse
Fragments
(numérotation Diels)
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