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Ressources philosophiques | Dossier![]() édition originale 30-03-2002 actualisée le 19-06-2005 |
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Remarque :
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La vie est le nom donné à
Une des définitions de l'humanité est l'existence de rite funéraire, et donc d'une conscience d'une transition entre la vie et la mort. La vie est donc un concept primordial, qui a donné lieu depuis des temps immémoriaux à de nombreuses réflexions philosophiques, empiriques, scientifiques, etc. C'est également un sujet de débat politique, qu'il s'agisse du traitement accordé aux êtres vivants par rapport aux humains et aux choses inertes (Cf. écologisme) ou des considérations sur le début et la fin de la vie humaine (Cf. avortement, euthanasie, (« vie éternelle » ) ). Ces réflexions concernent :
Elles sont toujours liée aux notions d'esprit et d'intelligence. Elles débouchent également sur des réflexions sur l'étendue temporelle et spatiale de la vie (y compris dans l'univers : « vie extraterrestre » ). Elles s'interrogent à la fois sur les conditions d'apparition de la vie (phénomène unique ou au contraire très banal) et sur la possibilité d'une vie évoluée (par comparaison à l'humanité, implicitement considérée comme le nec plus ultra de l'évolution terrestre) au sein de l'univers. En science, l'étude de la vie a été appelée biologie. Elle s'est avérée être une branche spécialisée de la chimie, plus spécifiquement de la chimie organique (à base de carbone), mais les théoriciens n'excluent pas d'adopter des définitions pouvant inclure des formes non organiques voire non chimiques, et même des formes créées par l'homme hors de tout processus reproductif naturel (« vie artificielle » ).
Définitions de la vie Définitions philosophiques de la vieDeux grands groupes de définitions sont discutées depuis les débuts de la philosophie : les conceptions idéalistes qui s’appuient sur une séparation plus ou moins nette entre la matière et la vie (cf. la définition phénoménologique, ci-après) et les conceptions matérialistes qui supposent la vie comme une des manifestations de la matière. Historiquement, on peux distinguer deux thèses, sans qu'il soit possible de déterminer si l'une est antérieure à l'autre, d'autant qu'elles peuvent faire l'objet de synthèses variées (les deux thèses cohabitant à des degrés divers au sein de théories plus sophistiquées). On les retrouve dans la pensée grecque antique. Selon les thèses dites dualistes, la vie est conçue comme fondamentalement différente de la matière : il y a du vivant (spirituel) et de l'inerte (matériel et énergie) comme il y a du fer et de l'eau. La seule difficulté, c'est de « purifier » et « d'isoler » (au sens quasiment chimique) le vivant de l'inerte, séparation d'autant plus difficile qu'elle est, par définition, inaccessible aux méthodes exclusivement matérielle. Ces thèses font appel à des notions diverses : l’âme, le souffle vital, l’élan vital, etc. Cette séparation a donné lieu à des théories, telle celle de la génération spontanée, encore vivaces au temps de Pasteur. Selon les thèses monistes, au contraire, la vie est une manifestation de la matière, une propriété émergente qui apparaît spontanément dans certaines conditions. Il est alors possible de faire varier la définition de la vie selon les conditions qu'on considère comme caractéristiques, ce qui introduit des marges de faux débats (les contradicteurs croyant discuter sur le concept de vie alors que, en adoptant des critères différents, ils s'interdisent a priori tout accord) même si en pratique seuls les objets en marge sont sujet à discussion (les microbes, les virus, les prions, le feu, ...). La pensée scientifique moderne relève de ce type de thèse, en particulier suite aux expériences de Pasteur sur la stérilisation : tant qu'on a pas démontré la nécessité de postuler une dualité, il convient de s'en tenir à l'hypothèse moniste. Même si les étapes de l’apparition de la vie, ou de l'organisation des êtres vivants, restent à expliquer, les lois chimiques connues sont pour l'instant suffisantes. Les recherches sur les conditions matérielles originelles sur notre planète, avec l’espoir de parvenir à croiser ces informations avec celles existant sur d’autres planètes, nous donneront peut-être un jour un ou des scénarios convaincants du passage de la matière inerte à la vie. Une définition phénoménologiqueLe philosophe Michel Henry définit la vie d'un point de vue phénoménologique comme ce qui possède la faculté et le pouvoir de se sentir et de s'éprouver soi-même en tout point de son être. Pour lui, la vie est essentiellement force et affect. Il établit une opposition radicale entre la chair vivante et le corps matériel dans son livre Incarnation, une philosophie de la chair. Ce qu'il appelle la « vie phénoménologique absolue » est la vie subjective des individus réduite à sa pure manifestation intérieure, telle que nous la vivons et que nous la sentons en permanence. C'est la vie telle qu'elle se révèle elle-même et apparaît intérieurement, son auto-révélation : la vie est à la fois ce qui révèle et ce qui est révélé. Cette vie est par essence invisible parce qu'elle n'apparaît jamais dans l'extériorité d'un voir. Cette vie est composée de la sensibilité et de l'affectivité, elle est l'unité intérieure de leur manifestation, l'affectivité étant cependant l'essence de la sensibilité, ce qui signifie que toute sensation est affective par nature. La vie est le fondement de notre expérience (l'expérience subjective d'une tristesse, de la vision d'une couleur ou le plaisir de boire de l'eau fraîche en été) et de nos pouvoirs (le pouvoir subjectif de bouger notre main ou nos yeux par exemple). Le mot « phénoménologique » se réfère à la phénoménologie, qui est la science du phénomène et une méthode philosophique qui se réduit à l'étude des phénomènes tels qu'ils apparaissent. Cette définition laisse cependant de côté des organismes vivants qui ne peuvent s’éprouver eux-mêmes, comme les végétaux par exemple. À moins que l’on puisse mettre en évidence en eux l’existence d’une certaine forme de sensibilité, comme semble l’indiquer le Professeur A. Tronchet dans son livre intitulé « la sensibilité des plantes » : « Le protoplasme des cellules végétales comme celui des cellules animales est doué d’irritabilité, c’est-à-dire d’une forme particulière de sensibilité, grâce à laquelle il est capable d’être affecté par des excitations d’origine externe ou interne. » Définitions scientifiques de la vieLa vie comme propriété d’un organisme vivantLa période s’étendant de la conception à la mort d’un organisme singulier et individuel. L’organisme est l’objet d’un processus de développement, la vie, qui le conduit en général par étapes d’un état embryonnaire à l’adulte et à la mort. La graine, le spore, le spermatozoïde ou l’ovule sont aussi des formes du vivant, bien qu’ils n’aient en eux-mêmes ni la forme ni les caractéristiques des êtres vivants qu’ils vont devenir. Il est ainsi difficile d’isoler totalement la vie d’un individu de la lignée à laquelle il appartient. Caractéristiques biologiques d’un être vivantOu comment peut-on affirmer qu’une entité est « vivante » ? En biologie, une entité est traditionnellement considérée comme vivante si elle présente les phénomènes suivants au moins une fois durant son existence :
Discussion sur ces critères :
D’où le besoin, éprouvé par les biologistes, de compléter ces caractéristiques pour réduire ces ambiguïtés :
Autres définitions de la vie
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