Chargement en cours . . . 

dossier PHILIA

 Philia [accueil]...    imprimer ce document...   fermer cette fenêtre...

le vivant


 


Encyclopédie
     WIKIPEDIA



Cette page
a été copiée
depuis WikipediA
le 19-06-2005



...Cliquez ici pour voir l'original (nouvelle page).

Remarque :


A partir de ce point, tous les liens soulignés pointent vers l'encyclopédie (ouverture dans une nouvelle page).

 

COPYLEFT
Licence GNU FDL


 Page Philia sur
le vivant

La vie est le nom donné à

  1. un phénomène empirique particulièrement important pour les humains (qui sont eux-même vivants et pour qui les autres êtres vivants ont une place essentielle), mais qui ne se laisse pas facilement définir (Cf. infra). Ce phénomène s'oppose à la notion de matière inerte, et s'articule avec la notion de mort.
  2. une étendue temporelle, entre la naissance et la mort.
  3. le contenu en évènements ou en actions de cette étendue temporelle, pour un humain.

Une des définitions de l'humanité est l'existence de rite funéraire, et donc d'une conscience d'une transition entre la vie et la mort. La vie est donc un concept primordial, qui a donné lieu depuis des temps immémoriaux à de nombreuses réflexions philosophiques, empiriques, scientifiques, etc. C'est également un sujet de débat politique, qu'il s'agisse du traitement accordé aux êtres vivants par rapport aux humains et aux choses inertes (Cf. écologisme) ou des considérations sur le début et la fin de la vie humaine (Cf. avortement, euthanasie, (« vie éternelle » ) ).

Ces réflexions concernent :

  • la catégorie statique (par opposition à la matière « inerte » ou à l'état de mort) ;
  • le concept d’évolution (passage de la matière inerte à la vie, développement et dissolution des formes vivantes, mort, création, etc.).

Elles sont toujours liée aux notions d'esprit et d'intelligence. Elles débouchent également sur des réflexions sur l'étendue temporelle et spatiale de la vie (y compris dans l'univers : « vie extraterrestre » ). Elles s'interrogent à la fois sur les conditions d'apparition de la vie (phénomène unique ou au contraire très banal) et sur la possibilité d'une vie évoluée (par comparaison à l'humanité, implicitement considérée comme le nec plus ultra de l'évolution terrestre) au sein de l'univers.

En science, l'étude de la vie a été appelée biologie. Elle s'est avérée être une branche spécialisée de la chimie, plus spécifiquement de la chimie organique (à base de carbone), mais les théoriciens n'excluent pas d'adopter des définitions pouvant inclure des formes non organiques voire non chimiques, et même des formes créées par l'homme hors de tout processus reproductif naturel (« vie artificielle » ).


Sommaire

Définitions de la vie

Définitions philosophiques de la vie

Deux grands groupes de définitions sont discutées depuis les débuts de la philosophie : les conceptions idéalistes qui s’appuient sur une séparation plus ou moins nette entre la matière et la vie (cf. la définition phénoménologique, ci-après) et les conceptions matérialistes qui supposent la vie comme une des manifestations de la matière.

Historiquement, on peux distinguer deux thèses, sans qu'il soit possible de déterminer si l'une est antérieure à l'autre, d'autant qu'elles peuvent faire l'objet de synthèses variées (les deux thèses cohabitant à des degrés divers au sein de théories plus sophistiquées). On les retrouve dans la pensée grecque antique.

Selon les thèses dites dualistes, la vie est conçue comme fondamentalement différente de la matière : il y a du vivant (spirituel) et de l'inerte (matériel et énergie) comme il y a du fer et de l'eau. La seule difficulté, c'est de « purifier » et « d'isoler » (au sens quasiment chimique) le vivant de l'inerte, séparation d'autant plus difficile qu'elle est, par définition, inaccessible aux méthodes exclusivement matérielle. Ces thèses font appel à des notions diverses : l’âme, le souffle vital, l’élan vital, etc. Cette séparation a donné lieu à des théories, telle celle de la génération spontanée, encore vivaces au temps de Pasteur.

Selon les thèses monistes, au contraire, la vie est une manifestation de la matière, une propriété émergente qui apparaît spontanément dans certaines conditions. Il est alors possible de faire varier la définition de la vie selon les conditions qu'on considère comme caractéristiques, ce qui introduit des marges de faux débats (les contradicteurs croyant discuter sur le concept de vie alors que, en adoptant des critères différents, ils s'interdisent a priori tout accord) même si en pratique seuls les objets en marge sont sujet à discussion (les microbes, les virus, les prions, le feu, ...). La pensée scientifique moderne relève de ce type de thèse, en particulier suite aux expériences de Pasteur sur la stérilisation : tant qu'on a pas démontré la nécessité de postuler une dualité, il convient de s'en tenir à l'hypothèse moniste. Même si les étapes de l’apparition de la vie, ou de l'organisation des êtres vivants, restent à expliquer, les lois chimiques connues sont pour l'instant suffisantes.

Les recherches sur les conditions matérielles originelles sur notre planète, avec l’espoir de parvenir à croiser ces informations avec celles existant sur d’autres planètes, nous donneront peut-être un jour un ou des scénarios convaincants du passage de la matière inerte à la vie.

Une définition phénoménologique

Le philosophe Michel Henry définit la vie d'un point de vue phénoménologique comme ce qui possède la faculté et le pouvoir de se sentir et de s'éprouver soi-même en tout point de son être. Pour lui, la vie est essentiellement force et affect. Il établit une opposition radicale entre la chair vivante et le corps matériel dans son livre Incarnation, une philosophie de la chair.

Ce qu'il appelle la « vie phénoménologique absolue » est la vie subjective des individus réduite à sa pure manifestation intérieure, telle que nous la vivons et que nous la sentons en permanence. C'est la vie telle qu'elle se révèle elle-même et apparaît intérieurement, son auto-révélation : la vie est à la fois ce qui révèle et ce qui est révélé. Cette vie est par essence invisible parce qu'elle n'apparaît jamais dans l'extériorité d'un voir.

Cette vie est composée de la sensibilité et de l'affectivité, elle est l'unité intérieure de leur manifestation, l'affectivité étant cependant l'essence de la sensibilité, ce qui signifie que toute sensation est affective par nature. La vie est le fondement de notre expérience (l'expérience subjective d'une tristesse, de la vision d'une couleur ou le plaisir de boire de l'eau fraîche en été) et de nos pouvoirs (le pouvoir subjectif de bouger notre main ou nos yeux par exemple).

Le mot « phénoménologique » se réfère à la phénoménologie, qui est la science du phénomène et une méthode philosophique qui se réduit à l'étude des phénomènes tels qu'ils apparaissent.

Cette définition laisse cependant de côté des organismes vivants qui ne peuvent s’éprouver eux-mêmes, comme les végétaux par exemple. À moins que l’on puisse mettre en évidence en eux l’existence d’une certaine forme de sensibilité, comme semble l’indiquer le Professeur A. Tronchet dans son livre intitulé « la sensibilité des plantes » : « Le protoplasme des cellules végétales comme celui des cellules animales est doué d’irritabilité, c’est-à-dire d’une forme particulière de sensibilité, grâce à laquelle il est capable d’être affecté par des excitations d’origine externe ou interne. »

Définitions scientifiques de la vie

La vie comme propriété d’un organisme vivant

La période s’étendant de la conception à la mort d’un organisme singulier et individuel.

L’organisme est l’objet d’un processus de développement, la vie, qui le conduit en général par étapes d’un état embryonnaire à l’adulte et à la mort.

La graine, le spore, le spermatozoïde ou l’ovule sont aussi des formes du vivant, bien qu’ils n’aient en eux-mêmes ni la forme ni les caractéristiques des êtres vivants qu’ils vont devenir. Il est ainsi difficile d’isoler totalement la vie d’un individu de la lignée à laquelle il appartient.

Caractéristiques biologiques d’un être vivant

Ou comment peut-on affirmer qu’une entité est « vivante » ?

En biologie, une entité est traditionnellement considérée comme vivante si elle présente les phénomènes suivants au moins une fois durant son existence :

  1. Développement ou croissance : l’entité grandit ou mûrit jusqu’au moment où elle devient capable de se reproduire ;
  2. Métabolisme : consommation, transformation et stockage d'énergie ou de masse; croissance en absorbant de l’énergie ou des aliments présents dans son environnement ou en réorganisant sa masse, par production d’énergie, de travail et rejet de déchets ;
  3. Motricité externe (locomotion) ou interne (circulation) ;
  4. Reproduction : pouvoir de créer de façon autonome d'autres entités similaires à soi-même.
  5. Réponse à des stimuli : pouvoir de détecter des propriétés de son environnement et d'agir de façon adaptée.

Discussion sur ces critères :

  • Ils ne sont pas tous satisfaits en même temps pour un individu particulier : il faut parfois considérer la lignée ou l’espèce pour qu’ils coexistent (les hybrides stériles sont des êtres vivants) ;
  • En isoler un ou deux peut conduire à des conclusions erronées : le feu (combustion) assimilable à une digestion, car ce sont deux processus d’oxydation, ne transforme pas le feu en être vivant ;
  • Parfois, un critère manque : les virus ne grandissent pas, mais certains les considèrent comme vivants puisqu’ils contiennent de l’ADN et sont munis de mécanismes (traduction d’ADN en ARN) provoquant leur reproduction dans les cellules hôtes ;
  • D’autres fois encore, c’est une seule propriété qui est présente et qui se transmet à d’autres entités, comme un mime de la fonction de reproduction (le prion est une protéine, conformée en miroir par rapport à la protéine normale, qui transmet sa propriété pathogène aux autres protéines), etc.

D’où le besoin, éprouvé par les biologistes, de compléter ces caractéristiques pour réduire ces ambiguïtés :

  1. Les organismes vivants contiennent des molécules telles que : des hydrates de carbone, des lipides, des acides nucléiques et des protéines, toutes à base de carbone ; mais on peut y voir une vision biaisée parce que carbocentrique de la vie. Des formes de vie pourraient en théorie être fondées sur le silicium, mais celui-ci ne présente pas l’étonnante variété de formes et de propriétés du carbone ;
  2. Les organismes vivants se maintiennent grâce à l'homéostasie ; mais certains réacteurs chimiques aussi ;
  3. Les organismes vivants sont composés au moins d'une cellule, c’est-à-dire d’une membrane fermée, séparant un intérieur de l’extérieur ;

Autres définitions de la vie

  • Par Francisco Varela , par Humberto Maturana et largement utilisée par Lynn Margulis. Une entité est vivante si :
    • elle peut se reproduire elle-même ;
    • elle est basée sur l'eau ;
    • elle produit des lipides et des protéines (?) ;
    • son métabolisme est basé sur le carbone ;
    • elle se réplique grâce à des acides nucléiques ;
    • elle possède un système permettant de « lire » des protéines.
  • « Un système de rétrocontrôles négatifs inférieurs subordonnés à un rétrocontrôle positif supérieur » (J. theor Biol. 2001 (http://www.mol.uj.edu.pl/~benio/cyber_def_life.pdf))
  • Tom Kinch définit la vie comme un système autophage, hautement organisé, émergent naturellement des conditions ordinaires sur les corps planétaires et qui consiste en une population de réplicateurs capables de muter.
  • Dans L'aventure du vivant, le biologiste Joël de Rosnay énumère trois propriétés fondamentales :
    • L'autoreproduction, ou la possibilité de transmettre la vie ;
    • L'autocont.
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Vie »

Source :



Vous pouvez librement modifier ce document en vous connectant au site Wikipédia.








            


 - Contrat Creative Commons (certains droits réservés) -