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le désir

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 le désir

édition originale 29-07-2004
actualisée le 13-09-2007

Encyclopédie
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le désir

Le désir est une tension vers un but considéré comme une source de satisfaction. C'est une tendance devenue consciente d'elle-même, accompagnée de la représentation du but à atteindre. En tant que tendance ou appétit, le désir est distingué du besoin qui désigne surtout l'élément affectif de cet état.

Sommaire

Problème moral du désir

Le désir suppose la conscience d'un manque qui traduirait notre imperfection. Aussi les moralistes mettent-ils souvent l'accent sur le caractère douloureux du désir, et sur son aspect illimité quand il se reporte sans cesse sur de nouveaux objets. Le bonheur résiderait de ce fait dans l'absence de désir.

Cette conception négative du désir implique certaines questions :

  • doit-on réduire nos désirs ?
  • est-il possible de distinguer entre de vrais et de faux désirs ?
  • cette réduction est-elle un devoir moral ?
  • la réduction des désirs conduit-elle au bonheur ?

Ces questions sont des poncifs de la reflexion morale depuis l'Antiquité. On peut schématiquement opposer deux types de réponse :

  • le désir doit être réduit ; le bonheur est alors conçu comme un état d'inertie atteint par la suppression de toutes les tensions. Le désir est ainsi une part maudite dont il faut s'émanciper ;
  • le désir ne peut et ne doit pas être réduit : il est essentiel à la vie. La morale doit donc reconnaître sa valeur.

Désirs naturels et désirs vains

Les philosophes, depuis les origines de la philosophie, se sont demandés quelle place faire aux désirs. Les réponses sont très variées. Dans le Phédon, Platon expose l'idée d'une vie ascétique où l'homme doit lutter contre les turbulences de son corps ; les Cyrénaïques, au contraire, font de la satisfaction de tous les désirs le bien suprême. Toutes ces réflexion ont conduit à de nombreuses distinctions, comme on le voit par exemple chez Épicure.

La classification des désirs

La morale épicurienne est une morale qui fait du plaisir le bien, et de la douleur le mal. Pour atteindre le bonheur (l'ataraxie), l'épicurien suit les règles du quadruple remède :

  • les dieux ne sont pas à craindre ;
  • la mort n'est pas à craindre ;
  • la douleur est facile à supprimer ;
  • le bonheur est facile à atteindre.

C'est en vue de ce dernier qu'il faut plus particulièrement penser le désir. Épicure classe ainsi les désirs :


Classification des désirs selon Épicure
Désirs naturels Désirs vains
Nécessaires Simplement naturels Artificiels Irréalisables
Pour le bonheur (ataraxie) Pour la tranquillité du corps (protection) Pour la vie (nourriture, sommeil) Variation des plaisirs, recherche de l'agréable Ex : richesse, gloire Ex : désir d'immortalité


Cette classification n'est pas séparable d'un art de vivre, où les désirs sont l'objet d'un calcul en vue d'atteindre le bonheur.

Le calcul des plaisirs

Pour Épicure, le calcul (ou "arithmétique") des désirs s'oppose à la fois à l'ascétisme, où l'on se contente d'une vie frugale pour respecter une loi morale, et à la débauche, qui entraîne des souffrances du corps et des troubles de l'âme.

En général, le plaisir est nécessaire au bonheur, et on le recherche tout en fuyant la douleur. Dans certains cas toutefois, nous traitons le bien comme un mal, car il faut fuir un plaisir léger qui aurait pour conséquence une douleur. Par exemple, pour le corps, boire de l'alcool est agréable, mais peut entraîner la déchéance physique ; et pour l'âme, l'amour est la suppression d'un manque, mais peut entraîner la douleur du fait qu'une union parfaite (comme dans le mythe d'Aristophane) est impossible.

Dans d'autres cas, nous acceptons la douleur si elle est passagère, et si elle est la condition d'un plaisir plus haut. Par exemple, l'exercice physique du corps est douloureux, mais la santé qui en résulte est un plaisir.

Si on se livre à un calcul véridique des plaisirs, le bonheur sera facile à atteindre. Le résultat sera l'autarcie, état où l'on se suffit à soi-même en limitant ses désirs : on ne dépend pas des autres, et on ne passe pas sa vie à la poursuite d'objets extérieurs.

En se contentant de satisfaire des désirs naturels, on a réduit le désir aux besoins naturels. Mais cette limitation des désirs pose la question de savoir si l'on peut réduire le désir au besoin ; et si l'on peut distinguer des besoins naturels et des besoins artificiels.

Le désir de vérité

Cet exposé de la doctrine épicurienne fait voir qu'il n'est pas facile de distinguer la réalité des désirs. L'épicurisme suppose une insatisfaction fondamentale. Quel est alors le véritable désir de l'homme et comment l'assouvir ?

Pour Platon, ce désir est le désir de vérité et il faut pour l'assouvir se libérer de "cette chose mauvaise" qu'est le corps. Il identifie vrai et bien, et donc le vrai désir est la recherche du bien. Les faux désirs sont ceux du corps qui troublent l'âme, l'empêche d'atteindre la vérité et sont sources d'illusions.

Cet idéalisme platonicien fait donc du corps une source d'erreur et de mal :

  • les désirs du corps sont moralement condamnables, sauf quand ils permettent d'accéder aux Idées ;
  • le désir de vérité est en même temps désir du Bien.

Tous les philosophes n'ont pas condamné le désir ; il faut de plus remarquer que si Platon condamne moralement le désir, ce dernier reste la condition d'une spiritualisation des instincts qui passe par la philosophie et la politique et qui est l'expression du désir d'immortalité.

Mais peut-on condamner aussi catégoriquement le désir ? S'il est la cause de nos actions, on ne le devrait pas, car il serait alors l'essence même de notre nature.

L'essence de l'homme

Bibliographie

Liens

Volonté | Passion | Morale | Bonheur

Voir aussi

Source :



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            Auguste Rodin (1840-1917)
 « Jeune fille embrassée par un fantôme »