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La notion d'inconscient introduit-elle la fatalité dans la vie de l'homme ?...
02/11/2006

De Someone (?), qui ignore son sexe (!!), cette demande qui nous est parvenue le 02/11/2006 : "Bonjour. Je suis désolée [ah ! => sexe féminin, semble-t-il] si je ne mets pas toutes les informations que vous demandez pour recevoir une réponse. J'ai besoin d'aide pour le sujet de dissertation suivant : La notion d'inconscient introduit-elle la fatalité dans la vie de l'homme ? Je bloque dès le départ parce que je ne trouve pas le lien entre notre inconscient, qui nous est personnel et intérieur, et la fatalité, qui est une force extérieure contre laquelle on ne peut rien faire. J'ai peur de ne vraiment pas comprendre le sujet parce que je ne vois vraiment aucun lien, plutôt des coïncidences. Je vous remercie par avance. Désolé [ah ! => sexe masculin, semble-t-il] de vous ajouter du travail..."

=> 03/11/06 : Bonjour bien cher Quelqu'un. Une indication facile à donner en peu de mots qui devrait suffire à vous dépanner, du moins pour commencer : vous vous trompez en estimant que, dans ce sujet, "la fatalité" devrait être comprise comme "une force extérieure". Rappelez-vous que s'il faut définir les termes qui apparaissent dans la question (ici : <l'inconscient>, <la fatalité>, <la vie de l'homme>) pour comprendre la question... il ne faut pas oublier qu'il faut aussi, en quelque sorte, comprendre la question pour saisir le sens à accorder à ses composants ! Le "sens des mots" - comme on dit - est une affaire de contexte. Or ici, le contexte exclut de prendre la notion de fatalité au pied de la lettre. La preuve (et vous l'avez d'ailleurs bien pressenti, puisque vous doutez de l'orientation obtenue en "tronçonnant" ainsi le sujet) : l'inconscient est en moi. C'est une partie de moi - qui cependant n'est pas le moi personnel conscient. Il ne saurait donc être question d'entendre <fatalité> dans le sens habituel de "force extérieure" : le sujet suggère - plus simplement que vous ne l'imaginez - que des forces inconscientes, situées en moi, pourraient se rendre maître de moi (= de ma personnalité consciente) au point de me "téléguider" et ainsi de tracer mon destin sans que j'y puisse rien, me faisant perdre toute liberté. Voilà tout. Toutefois, vous pourriez exploiter cette idée d'extériorité : si l'on répondait oui à la question, tout se passerait en effet comme s'il y avait un destin. Après tout, cet inconscient, qui est en moi, n'est pas vraiment moi : il a beau être en moi, il m'est tout de même extérieur... Mais bien sûr ce n'est pas central : la question est de savoir, si l'inconscient existe, si oui ou non nous sommes libres. Et elle suggère que ce pourrait bien être non, en faisant de l'action de l'inconscient un déterminisme tel qu'il peut même sembler aussi peu modifiable qu'un événement extérieur. Cherchez donc, dans l'un des moteurs de recherche gracieusement mis à votre disposition par Philia (Cléphi doit bien convenir) les mots : déterminisme / fatalité / fatalisme. Pour les auteurs, cherchez en priorité chez : Freud, mais aussi Sartre, et Alain.

Voilà un bien petit dépannage, mais il devrait au moins vous permettre d'éviter le piège fatal dans lequel vous alliez tomber... Bon courage donc pour la suite, et pensez à donner de vos nouvelles - y compris concernant vos progrès au sujet de votre identité sexuelle, car c'est une affaire de conscience et d'inconscient, dans ce domaine aussi ;-))

Avec toutes mes...

-: Amitiés :- P h i l i a.

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