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Sitôt connue, une affection cesse d´être une passion


 


Proposition III

Une affection qui est une passion, cesse d'être une passion sitôt que nous en formons une idée claire et distincte.


Démonstration

Une affection qui est une passion est une idée confuse (Définition générale des Affections). Si donc nous formons de cette affection une idée claire et distincte, il n'y aura entre cette idée et l'affection elle-même, en tant qu'elle se rapporte à l'Ame seule, qu'une distinction de raison (proposition XXI, partie II, avec son scolie), et ainsi (proposition III, partie III) l'affection cessera d'être une passion.
C.Q.F.D.


Corollaire

Une affection est d'autant plus en notre pouvoir et l'Ame en pâtit d'autant moins que cette affection nous est plus connue.


Proposition IV

Il n'est point d'affection du Corps dont nous ne puissions former quelque concept clair et distinct.

SPINOZA
Ethique, Ve partie, propositions 3 & 4,
tr. fr. Ch. Appuhn, coll. GF