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Nous supposons que vous avez pris connaissance des fiches mentionnées ci-dessus. Sinon vous risquez de ne pas comprendre grand chose. Tant pis pour vous ;-((
- Rappelons, tout de même, que le problème à formuler dans l'introduction peut toujours se présenter sous la forme d'une alternative embarrassante.
La forme la plus classique de l'embarras est le suivant : les deux thèses en présence paraissent au premier abord également vraies... Or c'est impossible, car elles se contredisent (ou, du moins, semblent se contredire). Ce qui donne :
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thèse A :
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indice de A :
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o u b i e n
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indice de B :
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thèse B :
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- A paraît vraie, mais si tel est le cas,
alors B n'est pas acceptable (ou est impossible...).
et inversement :
- B paraît vraie, mais si tel est le cas,
alors A n'est pas acceptable (ou est impossible...).
- Rappelons une nouvelle fois qu'il n'y a véritablement problème que si l'alternative est embarrassante, donc seulement si A et B sont ou, du moins à ce stade semblent incompatibles. => Il faut donc surtout, à ce stade, éviter la relativisation ou la conciliation, qui suggèrerait prématurément une sorte de « synthèse » (...plus ou moins cohérente !).
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Eclaircissements sur la notion d'indice :
=> Il est nécessaire, pour que l'introduction révèle vraiment un problème, que chaque thèse évoquée soit assortie d'un indice qui la fasse paraître aussi vraisemblable que sa concurrente.
=> Selon le dictionnaire, l'indice est un « signe apparent qui indique avec probabilité ». L'indice n'a donc pas la prétention d'établir définitivement la valeur d'une thèse. Il ne fait que la suggérer.
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La rédaction de l'introduction, établie sur la base de ce schéma, doit être très soignée. Il est donc vivement conseillé de la composer d'abord au brouillon.
Voici 2 conseils pratiques pour vous aider :
- Présentation : l'introduction sera nettement séparée du développement sur la copie, et pourra tenir dans un seul paragraphe, mais vous pouvez aussi opérer en plusieurs alinéas :
§. 1 = Enoncé de la thèse A assorti d'un indice i(A) inclinant à l'adopter.
§. 2 = Enoncé de la thèse B et de son indice i(B).
§. 3 = Formulation synthétique du problème faisant apparaître la question sous forme d'alternative embarrassante => Qui a raison ? ceux qui soutiennent la thèse A ? Ou bien ceux qui affirment la thèse B ?
- Ordre : l'ordre thèse indice est à déterminer, pour chaque « branche » de l'alternative, à votre choix.
◊ Par exemple, vous pourriez procéder ainsi :
- Indice de A , DONC il semble que A .
- MAIS indice de B , DONC il faudrait plutôt penser que B .
- (Or, puisque A et B sont incompatibles) Faut-il ALORS croire que A , OU BIEN que B ?
=> problème !
... Mais il est possible de varier. L'important est de rester logique.
◊ Ainsi, voici un autre exemple de schéma logique d'exposition :
- On dit volontiers que A , CAR indice de A .
- MAIS indice de B , DONC il faudrait plutôt penser que B .
- (Or, puisque A et B sont incompatibles) Faut-il ALORS croire que A , OU BIEN que B ?
=> problème !
- Remarque : La thèse A (= la première évoquée) est généralement la thèse la plus commune, ce qui explique que l'on conseille souvent de commencer l'introduction en évoquant l'opinion commune : « On dit volontiers que... ». Il s'agit d'un conseil judicieux : commencer par l'idée qui semble la plus "simple", la plus "évidente", en somme la réponse spontanée la plus généralement admise.
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