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un exemple d´explication


 


Rien de tel, sans doute, qu'un exemple pour faire comprendre la méthode. Notre exemple d'explication porte sur un texte de DESCARTES extrait de la Lettre-Préface des Principes de la Philosophie. Ce texte se trouve, bien sûr, dans la base de textes Philia, ici ... Mais, puisque c'est vous (et rien que pour vous), revoici ce texte, avec des n° de lignes, et des marqueurs rouges || pour délimiter les phrases. Vous ne connaissez pas votre bonheur...


ORDRE :

L'ordre suivi ici est l'ordre définitif, soit :

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 - J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie... -

DESCARTES


Introduction et structure générale du texte : 

« J'éprouve, déclarait Calliclès, à l'égard de ceux qui cultivent la philosophie un sentiment très voisin de celui que m'inspirent les gens qui balbutient et font les enfants » (Platon, Gorgias, 484c-485e). La critique de la philosophie est, comme on voit, fort ancienne, et aujourd'hui encore, la philosophie est suspectée d'être à la fois difficile, comme sont les sciences les plus abstraites, mais, de plus, parfaitement inutile. Tout juste pourrrait-elle servir à dégourdir un peu l'esprit des adolescents, à condition de ne pas leur faire prendre vraiment l'entreprise au sérieux : il y aurait, des choses bien plus importantes. Selon ce point de vue, la pensée, dont le philosophe prétend qu'elle est le domaine propre de son art, ne mériterait guère qu'on s'y applique : nos opinions, ces pensées personnelles respectables, ne nous guident-elles pas bien assez dans cette vie ?

Pourtant, tout le monde convient qu'une vie réussie, aussi libre et heureuse qu'il est possible, conformément à notre humaine nature, nécessite une pensée réfléchie, claire et distincte. Sans réflexion en effet, nous savons bien que nous risquons de commettre des erreurs, dont certaines sont lourdes de conséquences, pour nous comme pour tous les autres hommes. Or, nos opinions sont-elles vraiment réfléchies ? Sont-elles même seulement personnelles, comme on le croit si volontiers ? Et nous guident-elles efficacement, dans nos affaires privées comme dans les affaires de la cité ? Depuis Platon, la philosophie n'a eu de cesse de s'expliquer sur ce qu'elle est, surtout afin de justifier son utilité.

Ainsi, pour Descartes, « c'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ». Pour lui, en effet, avant d'être constituée par ce que les philosophes des temps passés ont pu penser et écrire, et qui fait l'objet d'une savante érudition, la philosophie est avant tout un acte, l'acte de philosopher, et cet acte vivant ne devrait jamais être délégué car il est la pensée même. En ce sens, la philosophie est utile, et même indispensable à tous les hommes, qui sont tous également doué de raison. Comment l'auteur procède-t-il pour repousser nos réticences et ainsi défendre la philosophie ?

*  *  *

Le texte, composé en forme de plaidoyer, affirme d'abord une thèse fondamentale, celle de l'utilité de la philosophie aussi bien pour l'individu que pour la communauté (jusqu'à la ligne 9). Cette thèse est ensuite argumentée (de la ligne 9 à la ligne 13) : d'abord en soulignant l'insuffisance d'une vie que la pensée n'éclairerait pas, puis en montrant, par contraste, en quoi nous pouvons tirer avantage de cette pratique. Enfin, dans un 3e temps (lignes 13 à 24), Descartes exhorte son lecteur à l'exercice du philosopher en amplifiant sa thèse : la philosophie est plus qu'utile, elle est nécessaire. Et puisqu'elle correspond à un besoin présent chez tous les hommes, elle ne convient pas seulement à quelques uns (« les philosophes »), mais à tous.

*   *


Explication détaillée :

La thèse est donc énoncée dès les premières lignes (l. 1-9) : la philosophie est utile, et la fin du texte ira même jusqu'à la qualifier de nécessaire. Il s'agit donc d'un plaidoyer, dont l'affirmation fondamentale est que la philosophie "s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir" (l. 1-2), ce qui en fait un foyer de recherche irremplaçable. Pourtant, l'auteur présuppose sans cesse que la philosophie est jugée abstraite, inutile et incertaine, — et on peut donc aussi le considérer comme une réponse à toute critique (réelle ou seulement possible) des effets de l'activité philosophique. Contre ces critiques, Descartes entend établir que la philosophie est utile aux hommes pour autant qu'ils vivent en commun (l. 2-4) aussi bien que pour chaque homme en particulier (l. 4-9).

Elle constitue en effet un bienfait pour la civilisation, la nation, l'Etat, donc au point de vue culturel, social et politique. La philosophie est en effet une source majeure de civilisation en général contre la barbarie et la sauvagerie qui caractérisent les cultures qui n'y font pas appel (point de vue culturel général) ; plus précisément, elle améliore le sort de ces unités historiques que sont les nations ; enfin, – ce que DESCARTES présente comme une conséquence ("ainsi") des points précédents (ou du moins directement du dernier) : elle constitue un bien inestimable dans l'exercice politique du pouvoir détenu par l'Etat. Elle donne aux hommes les moyens de vivre mieux ensemble en leur fournisant une meilleure connaissance de ce qu'ils sont, et, partant, de ce qu'ils se doivent pour vivre enesmble en bonne harmonie.

Mais elle est aussi un bienfait pour chaque particulier qui en fait l'épreuve (point de vue individuel et personnel).

La philosophie est en effet une affaire personnelle, au sens où chacun doit s'y appliquer par soi-même, sans jamais déléguer son pouvoir d'examen. Comme Descartes le précise par une analogie entre intellection et vision (l. 6-9) : philosopher c'est se rendre intellectuellement autonome, se servir de son propre entendement – tout comme voir par soi-même vaut toujours mieux que "suivre la conduite d'un autre".

Entre la première et la deuxième formulation de la thèse de l'utilité de la philosophie, il faut d'ailleurs noter une progression, bien repérable dans le texte : en effet, "il n'est pas seulement utile de vivre avec ceux qui s'appliquent à cette étude, mais [qu'] il est incomparablement meilleur de s'y appliquer soi-même". S'il est vrai que la présence des philosophes est culturellement, socialement, et politiquement utile, l'exercice personnel de la philosophie par chaque homme est encore plus souhaitable, de même, comme l'indique l'image, qu'il vaut mieux voir par soi-même que de voir par les yeux d'un autre, fut-il un expert en "vision". Chacun, en effet, a droit a sa propre vie ; chacun doit pouvoir rester maître de sa destinée, comme aussi chacun doit pouvoir contribuer, à la hauteur de ses possibiités, au bien commun, et ainsi à la conduite de l'Etat. Il n'est donc pas entièrement satisfaisant "d'avoir de vrais philosophes" (l. 4) : l'idéal est que chacun philosophe, c'est-à-dire examine par soi-même, de façon autonome.

Mais tous ces avantages méritent d'être mieux explicités afin d'être mieux compris et admis. Il faut donc que la thèse soit précisément argumentée, et c'est ce que l'auteur se propose de faire dans les lignes qui suivent (l. 9-13). Selon lui en effet, la philosophie a, dans le domaine de l'esprit, une utilité primordiale — ce qu'il entend montrer en approfondissant l'analogie déjà mobilisée de l'intellection et la vision.

En premier lieu (l. 9-10), il faut bien comprendre ce que l'on perd en ne philosophant pas : ne pas chercher à philosopher, c'est comme consentir à ne rien voir. Vivre (au sens large) sans philosopher nous prive en effet de l'usage de l'une de nos facultés dont nous disposons pourtant, la raison – et ne pas philosopher, c'est donc comme avoir des yeux et ne rien regarder. C'est donc sous-exploiter nos capacités. Plus précisément, en philosophant, nous bénéficions de deux avantages (amplification et précision du point précédent) :

D'une part, la satisfaction intellectuelle ("le plaisir") que nous en retirons (l. 10-11), et qui est d'ailleurs supérieure au plaisir sensible de "voir". Le plein exercice d'une fonction est toujours agréable, mais Descartes reconnaît que malgré son rôle pédagogique, l'image de la vision ne rendait pas suffisamment compte du plaisir intellectuel que nous pouvons retirer de l'exercice du philosopher : les idées ne sont pas seulement "belles", la satisfaction proprement philosophique n'est pas seulement "esthétique" : l'exploration du monde de la pensée auquel nous convie la philosophie peut nous satisfaire bien davantage encore que le spectacle sensible du monde extérieur. Penser procure un plaisir plus profond que voir. Ceci n'est toutefois pas encore justifié : il faudra, pour s'en convaincre tout à fait, lire la suite, et surtout les dernières lignes du texte.

D'autre part, la philosophie nous guide aussi dans notre vie bien mieux que nos yeux ne guident nos pas (l. 11-13). Après l'analogie de l'intellection et de la vision, voici donc l'analogie de la conduite et de la marche. Dans les deux cas, l'activité de l'esprit est toujours comprise par analogie avec celle du corps. Cependant, nous ne voyons pas seulement "pour voir" et pour le plaisir de voir. Nous faisons usage de nos yeux pour nous diriger. En s'en tenant en effet à l'avantage précédemment indiqué, on pourrait croire en effet que la philosophie n'a d'utilité qu'esthétique (ce mot étant pris au sens large) : ce serait un bien, certainement, mais serait-ce le bien ? La mention de ce deuxième avantage est donc capitale : l'exercice du philosopher ne conduit pas seulement au plaisir intellectuel d'une activité purement contemplative (théorique), mais aussi au bien fondé de toute activité pratique ; la philosophie est en effet aussi et même surtout capable de nous guider ("régler nos moeurs", "nous conduire") dans tous les domaines de l'action (morale, politique,...) ; elle n'est donc pas seulement une "belle" activité, plaisante en soi, c'en est aussi une bonne, c.-à-d. une activité au service du bien. On reconnaît là, au passage, le traditionnel double sens du mot sagesse (en grec : sophia) : à la fois savoir théorique (domaine de la connaissance et de la pensée) et attitude pratique (domaine de l'action). En somme, philosopher, voilà qui est maintenant établi, c'est faire usage de sa raison au lieu de la laisser en friche, comme font la plupart des hommes (l. 9-10), et cet avantage a lui-même deux avantages : nous procurer une satisfaction dont nous aurions certainement tort de nous priver, puisqu'elle est plus profonde que le plaisir purement sensible (l. 10-11), mais aussi — surtout, faudrait-il dire — nous aider à vivre plus utilement, plus efficacement, et plus justement.

Arrivés à ce point, nous devons être convaincus de l'utilité du philosopher. Mais n'a-t-on pas, en réalité, affirmé davantage ? L'argumentation, censée établir que l'activité philosophique est utile, n'a-t-elle pas, en fait, établi sa nécessité ? Il faudrait en effet reconnaître que philosopher, n'est pas seulement "utile", au sens où une telle activité pourrait, à l'occasion, "servir". Aux yeux de l'auteur – et ce qui précède l'a déjà suggéré – philosopher est une véritable nécessité, au point que nul ne devrait pouvoir s'en dispenser. Aussi, dans la dernière partie, Descartes entend indiquer aux hommes quel chemin ils devraient suivre. Il s'agit donc d'une exhortation développant une thèse nettement amplifiée.

Pour cela, l'auteur procède en deux temps : d'abord en explicitant en quel sens le philosopher devrait être considéré comme une activité vraiment nécessaire (l. 13-15) ; puis en précisant la portée de cette nécessité : tous les hommes, s'ils y pensaient bien, devraient en effet se donner pour tâche de penser par eux-mêmes (l. 15-24).

Voyons comment procède l'auteur. En ce qui concerne le premier point, qui consiste à établir que la philosophie est nécessaire, Descartes procède à un raisonnement indirect : les animaux peuvent bien passer tout leur temps à chercher la nourriture dont leur corps a besoin. Mais en l'homme, "la principale partie" est l'esprit, et la philosophie fournit justement à cette partie la "nourriture" qu'elle réclame (l. 13-15). La philosophie devrait donc apparaître aux hommes (en général) comme une activité non seulement utile (c'était la thèse au début du texte) mais même nécessaire. Il s'agit donc là de la véritable justification des lignes 9-10 ("C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher"). En effet, si nous avons des yeux pour voir, et si nous ne nous privons pas de voir et de regarder le monde, pourquoi, puisque la nature nous a doté d'esprit, c'est-à-dire de raison, nous priverions-nous de penser, et même, de bien penser ? Cette privation, Descartes le souligne ici, serait d'ailleurs d'autant plus absurde ou inadmissible qu'en l'homme précisément, l'esprit est "la principale partie", c'est-à-dire l'essence, ce qui le différencie de tous les autres êtres – et, notamment, des animaux ("les bêtes brutes..."). Dans cet argument, on remarquera que Descartes admet implicitement l'équivalence sagesse / perfection de l'esprit, et donc philosophie / perfectionnement de la pensée : philosopher, c'est – comme le suggère l'étymologie, tendre vers la sagesse, c'est-à-dire tendre à l'excellence de la pensée, qui est ce qu'il y a de vraiment humain en l'homme.

Mais alors, puisque philosopher c'est faire usage de sa raison, et que la raison ou esprit est "la principale partie" qui distingue l'homme des animaux, il convient de soutenir que tout homme devrait philosopher. Telle est la proposition ultime du texte (l. 15-24) : tous les hommes sont appelés à philosopher, les déshérités comme les mieux pourvus. La nécessité de la philosophie est donc universelle. Il faut seulement comprendre pourquoi cette nécessité n'apparaît pas évidente à la grande majorité des hommes, pourquoi la philosophie n'apparaît pas désirable aux yeux des hommes. Descartes envisage ici plusieurs explications.

D'abord, à ceux qui ont un peu compris que la philosophie n'est pas qu'un jeu d'esprit, il manque souvent "l'espérance d'y réussir" (l.16), ainsi qu'une certaine confiance en soi (l. 16-17). Le point précédent évoquait l'essence de l'homme, c'est-à-dire la pensée. Cela peut paraître non seulement difficile (lignes 15-17), mais aussi "abstrait", et donc (?) inutile. Pour ceux qui trouveraient (a priori) la philosophie difficile, Descartes se veut donc rassurant : à un degré ou à un autre, tous les hommes sont capables de philosopher. Il ne leur manque sans doute qu'un peu de confiance en eux-mêmes et de méthode.

Ensuite, il faut reconnaître que les hommes n'ont pas tous la même constitution, et cela pour des raisons variées.

Ainsi, les âmes les moins "nobles" se détournent aussi "quelquefois" des objets immédiatement accessibles aux sens pour "souhaiter quelque autre plus grand bien", même indéterminément : chacun, autrement dit, sent bien l'insuffisance des seuls biens sensibles, et en cela peut se rendre conscient de l'universalité du besoin que la philosophie a pour mission de satisfaire (l. 17-19). Ceux qui dont la vie est semble-t-il tout entière accaparée par l'activité sensible, et que l'on pourrait qualifier, comme on dit, de "matérialistes", se disent "quelquefois" insatisfaits jusque dans leur satisfaction même : ce dont ils manquent, ils ne le savent pas eux-mêmes, mais du moins ce manque est-il éprouvé, ressenti. La philosophie devrait commencer par leur servir de révélateur : elle devrait d'abord leur faire prendre conscience que ce dont ils ont éprouvé le manque, même de façon passagère et confuse, c'est justement d'une satisfaction authentiquement intellectuelle, seul dépassement possible des satisfactions sensibles, toujours insatisfaisantes en définitive, parce que non conforme à l'essence de l'homme, qui est l'esprit, ou faculté de penser.

Descartes justifie encore l'universalité du besoin de philosophie en évoquant les hommes les plus favorisées par « la fortune », c'est-à-dire – comme il le précise lui-même – par la santé, les honneurs et les richesses (l. 19-24).

Ces hommes, qui ont « tout », à qui « tout » réussit, pourquoi se sentiraient-ils touchés par l'appel de la philosophie ? Justement, répond Descartes, parce qu'ils ne peuvent rien désirer d'autre que ce qu'ils ont. Certes, ils peuvent bien désirer, par exemple, plus de richesses, mais tout en sentant bien que ces nouveaux biens ne feront que s'ajouter aux premiers sans que cet apport ne déplace l'orientation de leurs désirs sur un autre plan que le plan strictement matériel (une maison plus grande, une voiture plus luxueuse...). Or, ces hommes favorisés ont aussi une raison, ou plutôt sont doués de la même raison que tous les autres hommes. Ils ne peuvent donc manquer de percevoir qu'il y a un bien d'une autre nature que tous ceux qu'ils possèdent déjà ou que ceux qu'ils désirent encore – « la connaissance de la vérité par ses premières causes, c'est-à-dire la sagesse, dont la philosophie est l'étude » (l. 22-23). Et ce bien, parce qu'il est spirituel, mais surtout parce qu'il ne peut être acquis que par l'exercice autonome de leur raison, ils pressentent aisément qu'il dépasse tous les autres. Ils pressentent que ce bien pourrait les satisfaire bien plus profondément, et Descartes reconnaît s'en tenir ici à ce sentiment, même si, comme il le précise finalement, « toutes ces choses [...] ne seraient pas difficiles à perduader si elles étaient bien déduites » (l. 23-24), c'est-à-dire si elles étaient présentées avec toute la rigueur que leur objet impose.

*   *


Conclusion :
En définitive, aux yeux de Descartes, le rejet de la philosophie relève avant tout d'un malentendu. En effet, la philosophie n'est pas essentiellement l'histoire de la philosophie, c'est-à-dire la connaissance des doctrines philosophiques du passé : philosopher, c'est avant tout s'efforcer de penser par soi-même. Qui pourrait contester l'utilité de cette tâche ? Mais Descartes va plus loin : philosopher n'est pas seulement utile, mais nécessaire. Philosopher, en effet, réalise notre humanité. Il faudrait donc concevoir le philosopher comme une tâche prioritaire et en favoriser l'exercice par tous les moyens. On doit penser ici, en priorité, au rôle central de l'éducation. Cependant ne doit-on pas reconnaître que cette vraie richesse en quoi consiste l'autonomie de la pensée n'est pas facile à acquérir ? La possibilité de cette acquisition, en effet, repose sur un paradoxe : apprendre, c'est toujours, d'une façon ou d'une autre, dépendre d'un savoir venu de l'extérieur. Comment passer de cette dépendance à l'autonomie ?


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