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un exemple
d´explication (schéma)

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 un exemple d´explication (schéma)

édition originale 19-11-2006
actualisée le 04-12-2006

Rien de tel, sans doute, qu'un exemple pour faire comprendre la méthode. Notre exemple d'explication porte sur un texte de DESCARTES extrait de la Lettre-Préface des Principes de la Philosophie. Ce texte se trouve, bien sûr, dans la base de textes Philia, ici ... Mais, puisque c'est vous (et rien que pour vous), revoici ce texte, avec des n° de lignes, et des marqueurs rouges || pour délimiter les phrases. Vous ne connaissez pas votre bonheur...


ORDRE :

Le travail préparatoire (= l'analyse au brouillon) doit conduire au moins à dégager le thème abordé et la thèse de l'auteur, ainsi que la structure générale du texte. C'est en effet cette structure, qui, une fois détaillée, permettra l'explication précise du texte. L'introduction, dont le rôle est de présenter le problème que le texte tente de résoudre, ne peut être conçue et rédigée qu'à la fin de ce travail d'analyse. La conclusion, reprenant les termes de l'introduction, doit finalement clore le devoir.

C'est dans cet ordre que nous procéderons ici.

Mais d'abord voici le texte. Nous conseillons de le lire plusieurs fois avant de poursuivre.


 - J'aurais ensuite fait considérer l'utilité de cette philosophie... -

DESCARTES


Pour bien débuter => Le début de l'explication peut consister en un bref paragraphe indiquant la structure générale du texte, son mouvement d'ensemble : 
L'ORGANISATION D'ENSEMBLE DU TEXTE

(Un court §. doit suffire)




Après l'indication de l'organisation générale, passez à l'ANALYSE DETAILLEE
(corps de l'explication)

Le texte, composé en forme de plaidoyer, affirme d'abord une thèse fondamentale, celle de l'utilité de la philosophie aussi bien pour l'individu que pour la communauté (jusqu'à la ligne 9). Cette thèse est ensuite argumentée (de la ligne 9 à la ligne 13) : d'abord en soulignant l'insuffisance d'une vie que la pensée n'éclairerait pas, puis en montrant, par contraste, en quoi nous pouvons tirer avantage de cette pratique. Enfin, dans un 3e temps (lignes 13 à 24), DESCARTES exhorte son lecteur à l'exercice du philosopher, en amplifiant la thèse : la philosophie est plus qu'utile, elle est nécessaire. Et puisqu'elle correspond à un besoin présent chez tous les hommes, elle ne convient pas seulement à quelques uns (les « philosophes »), mais à tous.


Le corps de l'explication La partie centrale de l'explication reprend les indications précédentes de façon détaillée :

Evitez la paraphrase, en mentionnant la fonction de chaque moment du texte (thèse, argument, etc.)...

1°/ l. 1-9 - Thèse : la philosophie est utile ; la fin du texte ira même jusqu'à la qualifier de nécessaire. Il s'agit donc d'un plaidoyer, dont l'affirmation fondamentale est que la philosophie "s'étend à tout ce que l'esprit humain peut savoir", ce qui en fait un foyer de recherche irremplaçable.


...et en en proposant des éclaircissements =>

Le texte présuppose sans cesse que la philosophie est jugée abstraite, inutile et incertaine, — et on peut donc aussi le considérer comme une réponse à toute critique (réelle ou seulement possible) de l'activité philosophique. Contre ces critiques, DESCARTES montre que :

a) l. 2-4 : [ Première formulation de la thèse ] La philosophie est un bienfait pour la civilisation, la nation, l'Etat : points de vue culturel, social & politique, –qui ont ceci de commun qu'ils considèrent tous trois l'homme au point de vue de la collectivité de laquelle il dépend.

... Ces éclaircissements
(en petits caractères ici)
ont pour fonction d'expliciter ce qui n'est que suggéré
par le texte.

      La philosophie est en effet une source majeure de civilisation en général contre la barbarie et la sauvagerie qui caractérisent les cultures qui n'y font pas appel (point de vue culturel général) ; plus précisément, elle améliore le sort de ces unités historiques que sont les nations ; enfin, – ce que DESCARTES présente comme une conséquence ("ainsi") des points précédents (ou du moins directement du dernier) : elle constitue un bien inestimable dans l'exercice politique du pouvoir détenu par l'Etat.

b) l. 4-9 : [ Deuxième formulation ] La philosophie est un bienfait pour chaque particulier qui en fait l'épreuve (point de vue individuel & personnel).
On peut signaler le caractère proprement explicatif des éclaircissements par l'utilisation d'une formule introductive (comme déjà ci-dessus : "en effet...") =>

      La philosophie est en effet une affaire personnelle, au sens où chacun doit s'y appliquer par soi-même, sans jamais déléguer son pouvoir d'examen. Comme DESCARTES le précise par une analogie entre intellection et vision (l. 6-9) : philosopher c'est se rendre intellectuellement autonome, se servir de son propre entendement, –tout comme voir par soi-même vaut toujours mieux que "suivre la conduite d'un autre".

      Entre la première et la deuxième formulation de la thèse de l'utilité de la philosophie, il faut d'ailleurs noter une progression, repérable dans le texte aux comparatifs "il est incomparablement meilleur de", "il vaut beaucoup mieux"... : s'il est vrai que la présence des philosophes est culturellement, socialement, et politiquement utile, l'exercice personnel de la philosophie par chaque homme est encore plus souhaitable (de même, comme l'indique l'image, qu'il vaut mieux voir par soi-même que de voir par les yeux d'un autre, fut-il un expert en "vision").

Ne perdez pas de vue
la logique d'ensemble !

2°/ l. 9-13 - Argumentation : dans cette partie, DESCARTES justifie sa thèse, surtout la deuxième formulation qu'il en donne. Selon lui en effet, la philosophie a, dans le domaine de l'esprit, une utilité primordiale — ce qu'il entend montrer en approfondissant l'analogie de l'intellection et la vision :

Dans la rédaction définitive, cette analyse mentionnera toujours les lignes concernées, mais les numéros de chaque partie seront remplacés par des mots de liaison (par exemple : « dans un premier temps ...»)

a) l. 9-10 [ Critique de la vie non philosophique ] Ne pas chercher à philosopher, c'est comme consentir à ne rien voir. Vivre (au sens large) sans philosopher nous prive de l'usage de l'une de nos facultés dont nous disposons pourtant, –c'est comme avoir des yeux et ne rien regarder. C'est donc sous-exploiter nos capacités.

En philosophant, nous bénéficions en effet de deux avantages (amplification et précision du point précédent) :

b) l. 10-11 [ 1er avantage ] La satisfaction intellectuelle ("le plaisir") que nous en retirons est supérieure au plaisir sensible de "voir".

      DESCARTES reconnaît donc par là que malgré son rôle pédagogique, l'image de la vision ne rendait pas suffisamment compte du plaisir intellectuel que nous pouvons retirer de l'exercice du philosopher : les idées ne sont pas seulement "belles", la satisfaction proprement philosophique n'est pas seulement "esthétique" : l'exploration du monde de la pensée auquel nous convie la philosophie peut nous satisfaire bien davantage encore que le spectacle sensible du monde extérieur.

      Ceci n'est toutefois pas encore justifié : il faut, pour s'en convaincre davantage, lire la suite, et surtout les dernières lignes du texte.

c) l. 11-13 [ 2e avantage ] La philosophie nous guide aussi dans notre vie bien mieux que nos yeux ne guident nos pas. Après l'analogie de l'intellection et de la vision, voici donc l'analogie de la conduite et de la marche (dans les deux cas, l'activité de l'esprit est toujours comprise par analogie avec celle du corps).

      En s'en tenant en effet à l'avantage précédemment indiqué, on pourrait croire que la philosophie n'a d'utilité qu'esthétique (ce mot étant pris au sens large). Ce serait un bien, mais serait-ce le bien ? La mention de ce deuxième avantage est donc capitale : l'exercice du philosopher ne conduit pas seulement au plaisir quasi esthétique d'une activité purement contemplative (théorique), mais aussi au bien fondé de toute activité pratique ; la philosophie est en effet aussi et même surtout capable de nous guider ("régler nos moeurs", "nous conduire") dans tous les domaines de l'action (morale, politique,...); elle n'est donc pas seulement une "belle" chose, c'en est aussi une bonne, c.-à-d. une activité au service du bien.

      On reconnaît là, au passage, le traditionnel double sens du mot sagesse (en grec : sophia) : à la fois savoir théorique (domaine de la connaissance) et attitude pratique (domaine de l'action).

3°/ l. 13-24 - Amplification de la thèse : affirmation de la nécessité de l'activité philosophiqueet de l'universalité de son utilité. Dans cette dernière partie, DESCARTES entend indiquer aux hommes quel chemin ils devraient suivre. C'est donc une exhortation.

a) l. 13-15 [ Nécessité ]

DESCARTES procède ici à un raisonnement indirect : les animaux peuvent bien passer tout leur temps à chercher la nourriture dont leur corps a besoin. Mais en l'homme, "la principale partie" est l'esprit, et la philosophie fournit justement à cette partie la "nourriture" qu'elle réclame. La philosophie devrait donc apparaître aux hommes (en général) comme une activité non seulement utile (c'était la thèse au début du texte) mais même nécessaire.

      Il s'agit donc là de la véritable justification des lignes 9-10 ("C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher"). En effet, si nous avons des yeux pour voir, et si nous ne nous privons pas de voir et de regarder le monde, pourquoi, puisque la nature nous a doté d'esprit, nous priverions-nous de penser ? Cette privation, DESCARTES le souligne ici, serait d'ailleurs d'autant plus absurde ou inadmissible qu'en l'homme précisément, l'esprit est "la principale partie", c'est-à-dire l'essence, ce qui le différencie de tous les autres êtres – et, notamment, des animaux ("les bêtes brutes...").

      On remarquera que DESCARTES admet implicitement l'équivalence sagesse / perfection de l'esprit, et donc philosophie / perfectionnement de la pensée.

b) l. 15-24 [ Universalité ]

Si la philosophie ne leur apparaît pas si souvent désirable, c'est qu'il manque aux hommes "l'espérance d'y réussir", ainsi qu'une certaine confiance en soi. Pourtant, tous les hommes sont appelés à philosopher, les déshérités comme les mieux pourvus. La nécessité de la philosophie est donc universelle.

b1) l. 17-19 : les âmes les moins nobles [ 1e justification ] :

DESCARTES justifie cet argument en évoquant d'abord les âmes les moins "nobles", qui se détournent aussi "quelquefois" des objets immédiatement accessibles aux sens pour "souhaiter quelque autre plus grand bien", même indéterminément : chacun, autrement dit, sent bien l'insuffisance des seuls biens sensibles, et en cela peut se rendre conscient de l'universalité du besoin que la philosophie a pour mission de satisfaire.

      Le point précédent évoquait l'essence de l'homme, c'est-à-dire la pensée. Cela peut paraître non seulement difficile (lignes 13-16), mais aussi "abstrait", et donc (?) inutile. Pour ceux qui trouveraient (a priori) la philosophie difficile, DESCARTES se veut rassurant : à un degré ou à un autre, tous les hommes sont capables de philosopher (il ne leur manque sans doute qu'un peu de confiance en eux-mêmes et de méthode). Quant à ceux qui dont la vie est semble-t-il tout entière accaparée par l'activité sensible, et que nous pourrions nommer (comme on dit) "matérialistes", il faut remarquer qu'il leur arrive ("quelquefois") d'être insatisfait jusque dans leur satisfaction même : ce dont ils manquent, ils ne le savent pas eux-mêmes, mais du moins ce manque est-il éprouvé, ressenti. La philosophie devrait commencer par leur servir de révélateur : elle devrait d'abord leur faire prendre conscience que ce dont ils ont éprouvé le manque, même de façon passagère, c'est justement d'une satisfaction authentiquement intellectuelle, seul dépassement possible des satisfactions sensibles, toujours insatisfaisantes en définitive, parce que non conforme à l'essence de l'homme, qui est de penser.

b2) l. 19-24 : les hommes les plus favorisées [ 2e justification ] :

DESCARTES justifie encore l'universalité du besoin de philosophie en évoquant les hommes les plus favorisées par « la fortune », c'est-à-dire – comme il le précise lui-même – par la santé, les honneurs et les richesses.

Ces hommes, qui ont « tout », à qui « tout » réussit, pourquoi se sentiraient-ils touchés par l'appel de la philosophie ? Justement, répond Descartes, parce qu'ils ne peuvent rien désirer d'autre que ce qu'ils ont. Certes, ils peuvent bien désirer, par exemple plus de richesses, mais tout en sentant bien que ces nouveaux biens ne feront que s'ajouter aux premiers sans que cet apport ne déplace l'orientation de leurs désirs sur un autre plan que le plan strictement matériel (une maison plus grande, une voiture plus luxueuse...). Or, ces hommes favorisés ont aussi une raison, ou plutôt sont doués de la même raison que tous les autres hommes. Ils ne peuvent donc manquer de percevoir qu'il y a un bien d'une autre nature que tous ceux qu'ils possèdent déjà ou que ceux qu'ils désirent encore – « la connaissance de la vérité par ses premières causes, c'est-à-dire la sagesse, dont la philosophie est l'étude ». Et ce bien, parce qu'il est spirituel, mais surtout parce qu'il ne peut être acquis que par l'exercice autonome de leur raison, ils pressentent aisément qu'il dépasse tous les autres. Ils pressentent que ce bien pourrait les satisfaire bien plus profondément, et Descartes reconnaît s'en tenir ici à ce sentiment, même si, comme il le précise finalement, « toutes ces choses [...] ne seraient pas difficiles à perduader si elles étaient bien déduites », c'est-à-dire si elles étaient présentées avec toute la rigueur que leur objet impose.


L'introduction

Il est temps maintenant de concevoir l'introduction de l'étude du texte. Rappelons qu'il s'agit, en quelques lignes, de montrer pourquoi la question se pose, et pourquoi elle se pose de cette manière : en d'autres termes, d'indiquer quel est le problème que le texte tente de résoudre.

Préparation de l'introduction

L'explication conduit à identifier la question, qui, comme vous l'aurez certainement deviné, est la question de l'utilité de la philosophie. Sous forme alternative, cette question peut alors se formuler ainsi :

« La philosophie est-elle
inutile, voire nuisible = thèse  A 
OU BIEN
utile, ou même nécessaire ? » = thèse  B 

L'introduction devra donc présenter cette question, en montrant qu'elle exprime un problème. Pour cela, il faudra mobiliser quelques "indices" :

Ce qui fait que la question se pose, c'est-à-dire en quoi la question exprime véritablement un problème, c'est le caractère "abstrait" (ou du moins "difficile") et cependant "inefficace" de la philosophie pour tout observateur ne la pratiquant pas : n'est-ce pas en effet une perte de temps, une dépense inutile d'énergie que d'employer son esprit à philosopher ? La philosophie n'est-elle pas tout juste bonne à quelques érudits, qui d'ailleurs n'en peuvent rien retirer de concret et d'utile, ni pour eux ni pour les autres hommes ?

Ces critiques sont-elles fondées, et d'abord nous présentent-elles une image exacte de ce qu'est (ou de ce que doit être) la philosophie ? Philosopher, en effet, n'est-ce pas exercer notre raison ? Or, la raison, n'est-ce pas ce qu'il y a de plus humain en l'homme ?

Consultez, si ce n'est déjà fait, les éclaircissements méthodologiques sur la notion de problème philosophique, et son application à l'introduction de la dissertation.

L'introduction rédigée :

thèse  A  =>

« J'éprouve, déclarait Calliclès, à l'égard de ceux qui cultivent la philosophie un sentiment très voisin de celui que m'inspirent les gens qui balbutient et font les enfants » (Platon, Gorgias, 484c-485e). La critique de la philosophie est, comme on voit, fort ancienne, et aujourd'hui encore, la philosophie est suspectée d'être à la fois difficile, comme sont les sciences les plus abstraites, mais, de plus, parfaitement inutile. Tout juste pourrrait-elle servir à dégourdir un peu l'esprit des adolescents, à condition de ne pas leur faire prendre vraiment l'entreprise au sérieux : il y aurait, des choses bien plus importantes. Selon ce point de vue, la pensée, dont le philosophe prétend qu'elle est le domaine propre de son art, ne mériterait guère qu'on s'y applique : nos opinions, ces pensées personnelles respectables, ne nous guident-elles pas bien assez dans cette vie ?


thèse  B  =>

Pourtant, tout le monde convient qu'une vie réussie, aussi libre et heureuse qu'il est possible, conformément à notre humaine nature, nécessite une pensée réfléchie, claire et distincte. Sans réflexion en effet, nous savons bien que nous risquons de commettre des erreurs, dont certaines sont lourdes de conséquences, pour nous comme pour tous les autres hommes. Or, nos opinions sont-elles vraiment réfléchies ? Sont-elles même seulement personnelles, comme on le croit si volontiers ? Et nous guident-elles efficacement, dans nos affaires privées comme dans les affaires de la cité ? Depuis Platon, la philosophie n'a eu de cesse de s'expliquer sur ce qu'elle est, surtout afin de justifier son utilité.


Cette thèse  B  est précisément la thèse
de DESCARTES
dans ce texte

Ainsi, pour Descartes, « c'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ». Pour lui, en effet, avant d'être constituée par ce que les philosophes des temps passés ont pu penser et écrire, et qui fait l'objet d'une savante érudition, la philosophie est avant tout un acte, l'acte de philosopher, et cet acte vivant ne devrait jamais être délégué car il est la pensée même. En ce sens, la philosophie est utile, et même indispensable à tous les hommes, qui sont tous également doué de raison. Comment l'auteur procède-t-il pour repousser nos réticences et ainsi défendre la philosophie ?


La conclusion Rappel : la conclusion peut être plus ou moins développée. Une conclusion détaillée constitue un véritable commentaire. Ici, nous avons plutôt opté pour la briéveté, parce que le corps du devoir – la partie explicative – est déjà longue...
Bilan En définitive, aux yeux de Descartes, le rejet de la philosophie relève avant tout d'un malentendu. En effet, la philosophie n'est pas essentiellement l'histoire de la philosophie, c'est-à-dire la connaissance des doctrines philosophiques du passé : philosopher, c'est avant tout s'efforcer de penser par soi-même. Qui pourrait contester l'utilité de cette tâche ? Mais Descartes va plus loin : philosopher n'est pas seulement utile, mais nécessaire. Philosopher, en effet, réalise notre humanité. Il faudrait donc concevoir le philosopher comme une tâche prioritaire et en favoriser l'exercice par tous les moyens. On doit penser ici, en priorité, au rôle de l'éducation.
Aperçu des limites
de la thèse
(et de l'argumentation)
Cependant ne doit-on pas reconnaître que cette vraie richesse en quoi consiste l'autonomie de la pensée n'est pas facile à acquérir ? La possibilité de cette acquisition, en effet, repose sur un paradoxe : apprendre, c'est toujours, d'une façon ou d'une autre, dépendre d'un savoir venu de l'extérieur. Comment passer de cette dépendance à l'autonomie ?

 


Voulez-vous lire la version rédigée, c'est-à-dire définitive, de cette explication ? C'est ici .



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